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Voyage et santé : Bon à savoir !

Voyager lorsque l’on a certaines pathologies implique une organisation sérieuse ! C’est pourquoi nous voulons vous partager quelques conseils.

Avant de partir en voyage, il est important pour les voyageurs ayant des besoins spécifiques de se renseigner sur leur destination et de prendre des mesures de précaution en matière de santé, telles que la préparation de médicaments et du dossier medical à jour, ainsi que la gestion de la logistique pour le matériel médical et la mobilité. Il est donc essentiel de bien connaître ses besoins. Des prestataires et des associations spécialisés peuvent aider à organiser ces voyages. Mais il est important de poser des questions avant de choisir un prestataire et de s'assurer qu'il en fasse autant.

Qu’en est-il pour les personnes ayant le diabète ?

Ces personnes doivent veiller au respect de leur traitement et ce même en cas de décalage horaire ! Il est inutile de passer du temps à faire des calculs pour ajuster les horaires… Nous vous conseillons plutôt d'avoir deux montres ! L'une affichant l'heure dans le pays de départ et l'autre l'heure de la destination : cela permet de garder une trace précise de vos différences de contrôle et d'injection. Il est également important de conserver votre traitement avec votre ordonnance dans votre bagage à main.

Et les personnes ayant une immunodépression ?

Qui dit voyage, dit évaluation préalable obligatoire ! Voyager vous demandera une planification sérieuse. Ainsi, pour les personnes immunodéprimées il est primordial de tenir compte de l’environnement infectieux mais également du temps de trajet. Mais pourquoi donc ? Certains médicaments nécessitent de respecter la chaine du froid afin de veiller à leur bonne conservation. La préparation du voyage nécessite la constitution d'un dossier médical, il est recommandé de transporter les médicaments dans votre bagage à main, avec les ordonnances signées par votre médecin pour justifier leur présence lors des contrôles de sécurité de l'aéroport.

Et les personnes ayant une insuffisance cardiaque ?

Il est important de considérer les risques cardiovasculaires liés aux voyages, notamment pour les personnes âgées de plus de 65 ans, en raison du stress, des changements environnementaux, des écarts de régime et de traitement, ainsi que de l'état cardiaque du voyageur. Avant de partir en voyage, il est crucial de consulter son cardiologue et son médecin traitant pour faire le point sur les traitements et les vaccinations nécessaires, ainsi que de s'informer sur les structures médicales disponibles sur le lieu de séjour. Pour les personnes ayant des stimulateurs cardiaques ou des défibrillateurs, il est important de prévoir un dossier médical complet, de vérifier le fonctionnement de l'appareil avant le départ, et d'établir une liste des centres habilités à vérifier le réglage du stimulateur sur le lieu de vacances. Il est également conseillé d'emporter suffisamment de médicaments et de prévoir du temps de repos à l'arrivée. Enfin, il est essentiel de tester sa tolérance à l'effort avant et pendant le voyage, de rester maître de ses activités et de faire attention aux champs magnétiques si nécessaire.

Et les personnes ayant une insuffisance rénale et dyalise ?

Les personnes souffrant d'insuffisance rénale peuvent être confrontées à divers problèmes lorsqu'elles voyagent, tels que la diminution de la fonction rénale, le risque de déshydratation, les troubles métaboliques et les risques d'infection. Il est essentiel d'évaluer la fonction rénale avant de partir et de surveiller régulièrement le poids pendant le voyage. Les patients ayant besoin d'épuration extra-rénale, tels que les patients dialysés, peuvent rencontrer des difficultés supplémentaires. Les patients dialysés porteurs d'une fistule artério-veineuse peuvent souffrir de thrombose de celle-ci en cas de déshydratation, ce qui peut nécessiter la pose d'un cathéter central. Il est important de respecter une hygiène rigoureuse pour éviter toute infection de l'anastomose vasculaire. Les patients ayant subi une transplantation rénale sont à la fois insuffisants rénaux et immunodéprimés, ce qui peut les exposer à des risques supplémentaires pendant le voyage.

Et les personnes ayant de l’épilepsie ?

Si l'épilepsie n'est pas bien contrôlée, les risques de crise peuvent augmenter en raison de divers facteurs tels que le décalage horaire, la fatigue, le stress et le manque de sommeil lors d'un voyage. Toutefois, en général, il n'y a pas de contre-indications au voyage pour les personnes atteintes d'épilepsie. Néanmoins, il est recommandé de consulter un neurologue avant de partir en voyage, d'éviter de voyager seul et de disposer d'une ordonnance avec les noms des médicaments en DCI. Il est également conseillé d'emporter une quantité suffisante de médicaments et de les garder à portée de main. Si le décalage horaire est minime, il ne faut pas modifier le traitement. Si le voyage dure plus de 12 heures, il est recommandé de planifier une prise de médicaments dans l'avion et de se recaler immédiatement à l'heure locale, même si cela implique d'être légèrement surdosé. Les protections solaires sont indispensables car les antiépileptiques sont photosensibilisants. Enfin, la plongée est contre-indiquée pour les personnes ayant de l’épilepsie.

Et pour les personnes ayant une sclérose en plaques ?

Les traitements de fond de la sclérose en plaques impliquent généralement l'administration de médicaments par voie injectable, pour lesquels une mallette isotherme est nécessaire afin de maintenir les médicaments à une température inférieure à 8°C. Il est important de vérifier la disponibilité d'une infirmière sur le lieu de vacances pour l'administration des médicaments ou de se former à l'auto-injection. Il est recommandé d'informer le personnel de la réservation que le patient transporte du matériel injectable. Les médicaments doivent être transportés dans le bagage à main avec une ordonnance et une attestation pour le matériel d'injection. Un certificat médical attestant de l'absence de syndrome toxique viral ou bactérien peut être demandé.

Et pour les personnes ayant la maladie de Parkinson ?

Les personnes ayant un stimulateur cérébral peuvent généralement voyager sans contre-indication, mais il est important de prendre des précautions raisonnables et d'avoir un accompagnateur. Pour les patients portant un stimulateur cérébral, il est recommandé de ne pas envisager le voyage si le patient n'est pas stabilisé et de faire vérifier l'appareil avant le départ. Pour les séjours de plus de 6 mois, il est conseillé de prévoir un contact avec une équipe locale capable de vérifier le stimulateur tous les 4 à 6 mois. Enfin, il est préférable d'éviter les portiques de sécurité et de transporter une carte indiquant la présence d'un stimulateur. 

Et pour les personnes ayant un handicap sensoriel ?

Pour les personnes utilisant des appareillages externes, il est essentiel de maintenir ceux-ci au sec pendant le voyage à l'aide de pastilles desséchantes ou de trousses chauffantes, et de les faire sécher chaque soir pour un bon fonctionnement le lendemain. Il est également recommandé d'utiliser des lingettes spéciales pour nettoyer les appareils auditifs. En cas de voyage en avion, aucun risque particulier n'est à signaler, mais certaines personnes préfèrent éteindre leurs appareils pendant le décollage et l'atterrissage. Si vous êtes à la plage, il est préférable d'éviter le sable et les projections d'eau de mer. Les implants cochléaires sont sensibles à l'humidité, il est donc conseillé de se munir d'un boîtier ou d'un sac avec une capsule de déshumidification. Aucune règle générale ne s'applique pour les voyages en avion, il est donc préférable de consulter votre audioprothésiste avant de partir. En ce qui concerne les portiques de sécurité, le champ magnétique est trop faible pour endommager les composants internes, mais il est conseillé d'avoir sur soi un certificat d'implantation si vous préférez passer à côté du portique. N'oubliez pas d'acheter des piles boutons avant de partir.