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Une offre limitée de logements accessibles - témoignages chez UNIA

Le 3 décembre 2019, Journée internationale des personnes handicapées, Unia lançait une consultation afin de donner la parole aux personnes handicapées sur 10 grands thèmes. Pas d’améliorations majeures dans la vie des personnes en situation de handicap...

La possibilité pour les personnes handicapées de choisir où et comment vivre suppose une offre suffisante de logements accessibles et adaptés. Mais les logements accessibles restent rares sur le marché immobilier ordinaire et sont fortement recherchés. Les personnes handicapées disent qu’elles se heurtent à des obstacles physiques, comme des escaliers sans monte-escalier, des portes inaccessibles, des salles de bain sans douche de plain-pied...

Dans le secteur du logement social aussi, il y a un manque criant de logements accessibles, adaptables et adaptés et les personnes handicapées se retrouvent sur une liste d’attente. Un logement social est pourtant pour beaucoup d’entre elles la seule possibilité pour vivre de manière autonome, compte tenu de leur situation financière. Les personnes qui se voient proposer un logement social constatent dans de nombreux cas que le logement ne répond pas à leurs besoins (trop isolé ou pas suffisamment accessible). Dans l’attribution du logement social, il n’est pas tenu compte de l’éventualité d’un élargissement de la famille. Les sociétés de logement social ne comprennent pas toujours les besoins des personnes handicapées.

« Le marché immobilier n’est tout simplement pas prévu pour les personnes handicapées. Sur la plupart des sites d’agences immobilières, il n’y a même pas de fonction de recherche pour trouver des logements accessibles en fauteuil roulant. » *

« Peu de logements sont accessibles en fauteuil aux étages, que ce soit dans le logement privé ou le logement social, les architectes belges ont la fâcheuse habitude de mettre des volées de marches partout, les ascenseurs sont trop étroits, le stationnement est un enfer. »

« Il est très très difficile de trouver un logement accessible, je me contente d'un appartement normal en rez-de-chaussée, où je ne sais absolument pas circuler en fauteuil roulant ce qui me condamne à rester inerte toute la journée. »

« Je n'ai pas accès à mon ascenseur d'immeubles avec mon fauteuil roulant électrique, donc je dois être porté ou mis dans un buggy enfant, un enfer au quotidien... »

« Il n’y a pas de logements sociaux assez larges, avec une cuisine et une salle de bain tout à fait adaptées aux usagers en fauteuil roulant. Dans les immeubles à appartements, il y a régulièrement des problèmes avec des ascenseurs en panne. Dans la cuisine, impossible d’atteindre les armoires à l’aide d’un système spécial. La cuisinière et l’évier sont aussi généralement trop hauts pour les usagers en fauteuil roulant. »

« Je suis obligé de vivre chez mes parents à cause d’un revenu insuffisant. Il y a de longues listes d’attente pour un logement social. »

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1 144 personnes en situation de handicap y ont répondu. Un an après le lancement de la consultation UNIA dévoile les résultats. 

Voici le rapport… ICI