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Une étudiante troyenne invente la serrure inclusive

Un pas de plus vers l'inclusion

Anaïs Remen, étudiante en 2e année de l’École supérieure de design de Troyes (Aube), a peut-être trouvé le concept qui va faciliter la vie de nombreuses personnes âgées et handicapées : « Un prof est passé nous présenter les concours qui existaient. Je suis assez sensible au handicap. Du coup, le concours d’architecture et de design Handitec m’a interpellée. J’ai pensé à mon papi qui a beaucoup de tremblements sans être malade. Ça lui pose beaucoup de problèmes au quotidien. Je me suis dit que le design pouvait peut-être intervenir à ce niveau. »

Quelques coups de crayons plus tard, son professeur et son papa ont eu le coup de cœur pour l’un des 5 projets d’Anaïs. « Le plus gros problème des tremblements, c’est de mettre la clé dans la serrure. L’entonnoir, fixé sur la serrure, va stabiliser les tremblements et les réduire au fur et à mesure pour vraiment guider la clé dans le trou », explique-t-elle. Dessins, maquettes en papier, scénarios d’usage, impression 3D… La jeune femme a peaufiné durant de longues semaines son prototype avant de le présenter au salon Autonomic du 6 au 8 juin derniers à Paris.

Le secteur médical et paramédical séduit

Premier prix ex æquo du jury, 1er prix du public, « SimplyLock » a fait l’unanimité avec une récompense de 4000 euros. Pas question d’utiliser cette somme pour partir en vacances car Anaïs a désormais envie de poursuivre l’aventure : « Le salon et le concours m’ont apporté beaucoup de contacts sur trois jours. J’ai beaucoup de mails d’Ergothérapeutes ou de personnes dans le médical et paramédical qui m’ont dit de les avertir dès la commercialisation. Ils ont des centres avec beaucoup d’habitations pour les personnes atteintes de handicap. Ils aimeraient ça sur toutes leurs serrures ! »

Le Parisien