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Sénégal: un comité dénonce le manque d'application de la loi d'orientation sociale

Un groupe de personnes vivant avec un handicap, réuni au sein d'un comité d'initiative, demande la mise en application de la loi d'orientation sociale votée en 2010 par l'Assemblée nationale du Sénégal.

Un groupe de personnes vivant avec un handicap, réuni au sein d'un comité d'initiative, demande la mise en application de la loi d'orientation sociale votée en 2010 par l'Assemblée nationale du Sénégal. Cette loi vise à garantir l'égalité des chances et la protection des droits des personnes handicapées contre toute forme de discrimination. Cependant, seuls deux décrets d'application ont été signés depuis 2010, et ces derniers ne sont pas correctement appliqués.
 
Les membres du comité, venus de l'Institut national d'éducation et de formation des jeunes aveugles de Thiès, ont plaidé pour une meilleure considération des droits des personnes handicapées lors d'une visite à l'Agence de Presse Sénégalaise (APS). Ils demandent la signature de tous les décrets d'application de la loi, afin de répondre à leurs revendications liées à la santé, à l'éducation, à la formation, à l'emploi, à l'insertion, à l'environnement et au sport.
 
Le comité dénonce le manque d'actions concrètes entreprises par les gouvernements successifs pour résoudre les problèmes des personnes en situation de handicap. Malgré les initiatives de sensibilisation et les marches organisées par des associations de personnes handicapées, les revendications restent largement insatisfaites. Par exemple, la loi prévoit que 15 % des recrutements dans la fonction publique doivent concerner des personnes handicapées, mais cette disposition n'a jamais été mise en œuvre.
 
Les membres du comité soulignent que la loi d'orientation sociale est essentielle pour leur permettre de vivre dignement et d'être considérés comme des citoyens à part entière. Chaque année, lors de la Journée internationale des personnes en situation de handicap le 3 décembre, des actions et des plaidoyers sont menés en faveur de cette loi devant les autorités, mais les résultats concrets se font attendre. Ils estiment que la mise en application de cette loi serait un véritable pas vers l'amélioration de leur qualité de vie.