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Les français handicapés s'exilent en Wallonie

Ce phénomène est en cours depuis quelques années

Par manque de structures d'accueil en France, les personnes handicapées font le choix de venir en Wallonie. Ce serait le cas de près de 3000 personnes. Ce phénomène est souvent critiqué tant en France qu'en Wallonie. Christiane Vienne, la Ministre de la santé va prochainement rencontrer son homologue en France pour évoluer la question. Cependant dès à présent, elle répond à certains idées reçues:

1. Les français prennent la place des belges: selon la Ministre, ce n'est pas le cas car les français se retrouvent plus souvent dans des institutions qui ne sont pas subsidiés par l'AWIPH.

2. C'est la Sécu française qui alimente la Sécu belge: La Ministre explique que le système français est très différent et que la France subventionne davantage la personne handicapée mais rien d'autre. Alors qu'en Belgique, le soutien financier est aussi pour les structures et les emplois créés.

Cependant les handicapés français recoivent de 30 à 50% de plus que les belges dès lors, certaines institutions n'hésitent pas à privilégier les français. C'est une démarche purement de rentabilité. Et les emplois créés (près de 3000 si on considère qu'un emploi direct ou indirect est créé par une personne handicapée quand elle est en institution) sont en Wallonie et pas en France.

3. Les français laissent sous-entendre que les conditions d'hébergement ne sont pas idéales car les personnes se trouvent dans des établissements non subsidiables et donc des établissements qui ne répondent pas à toutes les conditions pour l'être. La Ministre répond à cela que quelque soit la structure subventionnée ou non, elles ont tous au minimum un contrôle stricte du respect des normes d'hygiène et de sécurité.

En tous cas, du côté des familles françaises, il n'y a pas beaucoup de plaintes montrant un réel manque dans les institutions. En plus, ces familles apprécient déjà le fait de trouver une réponse à leurs besoin. Car jusqu'à présent la France fait la sourde oreille et préfère critiquer que de passer à l'action: créer des établissements capables d'accueillir correctement les personnes handicapées qui ont besoin de ce genre de structure.