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Le Havre - politique de déplacement à destination des PMR

L’objectif de la rencontre était d’échanger sur la politique de déplacement définie par le réseau et la collectivité à destination des personnes handicapées et à mobilité réduite et ce, afin d’identifier les problèmes rencontrés et les

Le cas du Havre se révèle particulièrement intéressant dans la mesure où l’organisation du réseau se trouve à une période charnière avant une extension du périmètre des transports urbains à une nouvelle communauté d’agglomération regroupant 17 communes.


Les enseignements :

Si il existe une instance de concertation pour les questions de voirie réunissant des associations, des élus et les services techniques et des échanges réguliers et informels avec des structures associatives, il n’y pas d’instance de ce type pour appréhender de manière globale les questions liées à l’accessibilité des transports ou de la cité.

Le choix de développer la mobilité des PMR par le recours aux transports spécialisés pose des problèmes de coûts pour la collectivité et avec l’extension du périmètre d’activité devrait voir la demande augmenter de manière considérable.

Si les apports d’une informatisation du service permettront d’optimiser le fonctionnement, il est à craindre que l’offre ne puisse répondre à cette demande.

Le choix de ne pas rendre totalement accessible le réseau autobus tend à ramener sur le service TPMR des PMR, telles que les personnes âgées, qui pourraient utiliser le réseau si celui ci était accessible et ainsi désengorger le service TPMR.

Le manque de concertation globale peut conduire à des réalisations contradictoires.

Ainsi, si pour accéder à la gare routière des abaissés de trottoir dotés de bandes podotactiles ont bien été réalisées, on a pu constater qu’un poteau était situé à quelques centimètres derrière et au milieu, ce qui, pour une personne aveugle est risque de choc.


Les services existants :

Les services de transport de PMR sont organisés à l’aide de deux minibus permettant le transport de 4 à 5 personnes en fauteuil roulant.

Une convention a été signée avec le syndicat de taxis et 50 % des courses sont sous traitées aux artisans taxis. Le voyageur doit avoir une carte d’accréditation, et donc être titulaire d’une carte d’invalidité supérieure à 80%, ou solliciter cette carte auprès d’une commission « médicale ».

Le parc autobus se dote de matériel à plancher bas non équipées de palette. En 2006, l’ensemble du parc devrait être doté de ce type de matériel roulant.

Il existe très peu de site propre et la priorité semblant être mise sur le transport à la demande, l’aménagement des point d’arrêts n’apparaît pas prioritaire.

Un projet de TCSP est en cours de réflexion ainsi qu’un système de priorité aux feux.

On retrouve comme dans toutes les agglomérations des problèmes sérieux de stationnement sauvages aux droits des arrêts de bus.

Pour remédier à cette situation, les contrôleurs sont assermentés et ont donc la possibilité d’établir des procès verbaux.

Si les contrôleurs ont une bonne perception de cette prérogative, celle-ci a un effet pervers quant au désengagement des actions de police de la circulation sur les itinéraires des lignes.

La compétence devant être transférée à la communauté d’agglomération, une réflexion est en cours quand à l’extension des services dits TPMR.

Les acteurs attendent le transfert complet de cette compétence avant de se doter de nouveaux véhicules et d’un système informatique permettant d’optimiser le fonctionnement (TITUS : logiciel pour le transport à la demande).

Dans cette optique, il est envisagé de définir un panel de taxis dotés d’équipements, flotte qui pourrait faire l’objet d’une reconnaissance de type label basée sur un confort supplémentaire offert à la clientèle.

Ce dernier point pose la question de la prise en charge des aménagements des véhicules taxis.

Pour plus d'informations, voir le PDF.