Guterres a exprimé que les progrès réalisés jusqu'à présent pourraient être renversés. Il a souligné les conséquences persistantes de la pandémie de COVID-19, l'aggravation de l'urgence climatique, les conflits, l'augmentation des besoins humanitaires et la crise économique mondiale. Selon le chef de l'ONU, les personnes handicapées sont souvent les premières et les plus durement touchées lorsqu'une crise survient. Que ce soit lors de catastrophes naturelles, de pandémies ou de conflits armés, les personnes handicapées ont un taux de mortalité bien plus élevé. De plus, les travailleurs handicapés, qui font déjà face à l'exclusion et à la marginalisation, sont souvent les premiers à perdre leur emploi et les derniers à être réembauchés. Les femmes et les filles handicapées sont également plus exposées aux violences, aux abus, à la discrimination et sont souvent piégées dans la pauvreté.

« Parce qu'un monde dans lequel les personnes handicapées peuvent réaliser tout leur potentiel est un monde plus égalitaire, plus inclusif, plus dynamique, plus juste et meilleur pour tous », a ajouté Guterres

"La conférence met en lumière les défis et les actions nécessaires pour promouvoir l'inclusion des personnes handicapées", déclare M. Guterres. Trois domaines clés ont été identifiés comme des axes prioritaires pour des avancées immédiates. Tout d'abord, une attention particulière doit être accordée à l'amélioration de l'accessibilité numérique, afin de garantir que personne ne soit laissé de côté, ni hors ligne.

Un autre aspect crucial concerne l'égalité d'accès aux services de santé sexuelle et reproductive pour les personnes handicapées, une question qui a été jusqu'ici largement négligée. M. Guterres souligne que cette problématique dépasse la simple question de justice et de droits fondamentaux, car pour les femmes handicapées, l'accès à ces services peut faire la différence entre la vie et la mort.

Enfin, la pleine inclusion et la participation active des personnes handicapées dans toute leur diversité sont des objectifs primordiaux. Selon M. Guterres, cela exige un changement de mentalité pour permettre aux personnes handicapées d'être pleinement impliquées dans les décisions qui les concernent. Il rappelle ainsi l'appel puissant du mouvement des personnes handicapées : "Rien sur nous, sans nous".

Cette conférence souligne l'urgence d'agir pour surmonter les obstacles auxquels sont confrontées les personnes handicapées et pour créer une société véritablement inclusive. Les progrès dans ces trois domaines permettront de garantir que les personnes handicapées ne soient pas exclues des opportunités numériques, des services de santé essentiels et des processus décisionnels qui les affectent directement. Il est temps de passer à l'action et de travailler ensemble pour construire un avenir plus égalitaire et inclusif pour tous.

Le Secrétaire général des Nations Unies réaffirme son engagement à promouvoir l'inclusion des personnes handicapées. Il rappelle qu'il y a quatre ans, une stratégie d'inclusion du handicap a été lancée, visant à intégrer cette question dans tous les domaines de travail de l'ONU. Bien que des progrès aient été réalisés, le Secrétaire général reconnaît que le rythme doit être accéléré. Il souligne son engagement inébranlable à travailler avec les personnes handicapées et leurs organisations représentatives pour garantir que l'inclusion et l'accessibilité soient pleinement intégrées dans tous les aspects du travail de l'ONU. La priorité est donnée à l'action pour assurer une pleine prise en compte des personnes handicapées dans les politiques, programmes et opérations des Nations Unies.