La réforme des retraites apporte des changements importants pour les travailleurs handicapés. L'âge légal de départ à la retraite demeure à 62 ans, mais les travailleurs handicapés pourront partir en retraite à partir de 55 ans, sous certaines conditions. Ces conditions concernent le nombre de trimestres cotisés et validés, y compris durant des périodes de chômage indemnisé, congé maternité/paternité, maladie ou service militaire.

 

Le nombre de trimestres cotisés est crucial pour le départ anticipé à la retraite des travailleurs handicapés. Désormais, il est nécessaire d'avoir cotisé pendant 28 ans pour avoir une retraite à taux plein, indépendamment de la durée d'assurance spécifique à sa génération.

 

Les conditions pour obtenir une retraite anticipée en tant que travailleur handicapé sont les suivantes :

 

- Avoir une incapacité permanente d'au moins 50 % reconnue par la maison départementale des personnes handicapées (MDPH).

- Être reconnu en tant que travailleur handicapé avant 2016.

 

Pour prouver le handicap et bénéficier de la retraite anticipée, le travailleur doit obtenir la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), avec un taux de handicap d'au moins 50 %. Cette reconnaissance peut être prouvée par une décision de la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui accorde l'Allocation adulte handicapé (AAH) ou une Carte mobilité inclusion (CMI) mention Invalidité.

 

En cas de refus de l'AAH par la CDAPH, le travailleur peut présenter ce refus à sa caisse de retraite. Cependant, la notification de refus ne précise pas la durée de la décision, ce qui peut compliquer les démarches. Il est donc conseillé aux personnes handicapées de faire reconnaître leur handicap dès que possible en vue de la retraite anticipée.