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Good living, adieu RRU

Bruxelles : vers une ville durable et résiliante avec le nouveau Règlement Régional d'Urbanisme

Construction et rénovation

Bruxelles a récemment fait un pas significatif vers une ville plus durable et résiliente avec l'approbation du nouveau Règlement Régional d'Urbanisme (RRU) intitulé "Good Living". Cette deuxième version du projet, initié par l'ancien secrétaire d'État bruxellois Pascal Smet, vise à redéfinir les règles régissant l'aménagement des espaces publics, la rénovation et la construction de bâtiments dans la région.

La secrétaire d'État en charge de l'Urbanisme, Ans Persoons, a souligné l'importance des commentaires reçus de diverses parties prenantes, dont des associations, des experts et des communes bruxelloises. L'objectif principal du Good Living est de guider la transition de Bruxelles vers une ville plus respectueuse de l'environnement et résiliente face aux défis climatiques.

La philosophie du projet se résume par le slogan "Plus d'urbanisme, moins de juridisme", reflétant la volonté de simplifier les normes tout en maintenant une vision globale des projets. Plutôt que d'adapter l'ancien RRU datant de 2007, le gouvernement a choisi de repartir de zéro, définissant d'abord les objectifs avant d'établir la réglementation nécessaire.

Parmi les points saillants du Good Living, on note une attention particulière portée aux espaces ouverts, mettant l'accent sur les fonctions sociales, de déplacement et environnementales de l'espace public. La mobilité des usagers actifs et la promotion des transports en commun sont privilégiées, avec une forte orientation vers la résilience climatique.

Le volet "urbanité" du règlement encourage l'utilisation de surfaces vertes, l'isolation par l'extérieur et la gestion responsable des eaux de pluie. Une mesure significative est la transformation de la destruction en une exception, avec l'obligation de préserver ou rénover toute construction existante. Cette approche vise à rendre la ville plus respectueuse de l'environnement et résistante aux défis climatiques.

Enfin, le Good Living met l'accent sur la flexibilité d'usage et l'adaptabilité dans le temps des constructions. La qualité des espaces communs dans les immeubles collectifs, le confort des habitats et la création systématique d'espaces extérieurs sont mis en avant. Le règlement introduit également le coliving comme une catégorie de logement distincte, cherchant à réglementer cette pratique actuellement sans permis.

La secrétaire d'État prévoit une deuxième lecture formelle en février 2024, suivie de l'envoi au Conseil d'État. L'adoption définitive est espérée en mai 2024, avec une mise en application prévue en mai 2025. Des formations seront organisées pour les administrations régionales et communales afin de faciliter la transition vers ce nouveau cadre réglementaire. En conclusion, le RRU Good Living aspire à créer une cohérence et une continuité entre le bâti et les espaces ouverts, avec une évolution progressive mais radicale des grands principes urbanistiques à Bruxelles.

Consultez : ANNEXE – ACCESSIBILITE DES PERSONNES A MOBILITE REDUITE