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Election 2024, programme LES ENGAGEES : Enseignement

26.6. Un enseignement vraiment inclusif

  1. Un enseignement vraiment inclusif

Une société inclusive commence par une école inclusive. Favoriser l’inclusion ou le maintien dans l’enseignement ordinaire d’élèves présentant des besoins spécifiques, moyennant des aménagements raisonnables et l’encadrement par des professionnels, et encourager l’intégration totale ou partielle d’élèves de l’enseignement spécialisé dans l’enseignement ordinaire sont pour nous des priorités.

Les pôles territoriaux ont bien été mis en place à partir de 2022, de manière progressive, pour soutenir les écoles de l’enseignement ordinaire dans la mise en œuvre des aménagements raisonnables et de l’intégration permanente totale. Actuellement, nous sommes encore en période transitoire. Les pôles territoriaux ne seront pleinement mis en œuvre que sous la prochaine législature. Il s’agira d’évaluer le fonctionnement de ces pôles et de l’ajuster à la réalité du terrain.

Nous voulons également favoriser une flexibilité de choix de l’enfant et de sa famille afin que, dans son parcours scolaire, l’enfant puisse passer des périodes en enseignement ordinaire puis en enseignement spécialisé en fonction de ses besoins sans rester obligatoirement figé dans un type unique.

Nous voulons :

  • Lever les freins à l’inclusion des enfants et des jeunes au sein de structures scolaires, associatives, sportives et culturelles. On y constate parfois un manque d’ouverture à la différence qui empêche la mise en place d’aménagements raisonnables.
  • Accélérer la mise en place des pôles territoriaux d’aménagements raisonnables et inciter les écoles à créer des classes à visée inclusive qui sont des classes « ressource».
  • Renforcer le rôle de la commission de recours de l’Enseignement obligatoire inclusif qui contrôle la mise en place des aménagements raisonnables et effectue un monitoring. Ce monitoring devrait être public.
  • Élargir l’offre d’enseignement bilingue (français- langue des signes) et revaloriser le salaire du personnel enseignant pour les inciter à l’apprentissage de cette langue.
  • Offrir une année d’orthopédagogie dans la formation initiale des enseignants ainsi que des modules ciblés dans la formation continue.
  • Mettre en œuvre le droit pour les enfants confrontés à un trouble de l’apprentissage ou du développement (ex. : dyslexie, dyspraxie…) de bénéficier de séances de rééducation (ex. : logopédie) dans l’enceinte de l’école, sur le temps de midi ou juste après les cours.
  • Mettre en place au sein des écoles un système d'accompagnement des parents d'enfants en difficulté scolaire. Souvent, les enfants qui en primaire montrent déjà des signes de décrochage souffrent du fait que leurs parents n'ont pas les clés pour les accompagner face aux apprentissages.
6.1. Recentrer l’enseignement spécialisé sur les élèves ayant les troubles les plus sévères

Si l’inclusion doit devenir la norme, la nécessité d’un enseignement adapté aux sévères difficultés d’apprentissage rencontrées doit être reconnue et soutenue.

Nous voulons :

  • Évaluer la mise en place des pôles territoriaux d’aménagements raisonnables.
  • Revoir la procédure de diagnostic des besoins spécifiques de l’élève en distinguant le besoin spécifique de la difficulté scolaire et du trouble d’apprentissage, notamment en se basant sur l’avis « diagnostic » du Conseil supérieur de l’enseignement aux élèves à besoins spécifiques.
  • Revoir l’échelle des besoins spécifiques sensorimoteurs et des élèves à déficience mentale ou autistes.
  • Augmenter la possibilité de partenariats spécifiques au niveau des pôles territoriaux.
  • Favoriser un changement systémique, afin que chaque élève trouve la place qui lui convienne, avec l’objectif de revenir, d’ici 2030, au pourcentage d’élèves pris en charge par l’enseignement spécialisé en 2004. Pour ce faire, doivent être mises en œuvre :
    • Une réforme de l’orientation.
    • La suppression progressive de l’envoi trop fréquent dans le spécialisé des enfants « Dys ».
  • Examiner la répartition géographique de l’offre d’enseignement spécialisé afin d’augmenter la proximité géographique pour les élèves.
  • Améliorer le transport scolaire à destination des élèves fréquentant l’enseignement spécialisé, sensibiliser et former les opérateurs.
  • Analyser l’impact du tronc commun sur les formes 3 et 4 de l’enseignement secondaire spécialisé.
  • Revoir l’orientation en type au profit d’un profil de compétences tel que travaillé par le Conseil supérieur des élèves à besoins spécifiques.
  • Ajouter du personnel paramédical pour les élèves de l’enseignement spécialisé de type 5 qui ne fréquentent pas une école adossée à un centre médical.
  • Clarifier la démarche évolutive et le positionnement institutionnel des CPMS.
  • Assurer à chaque élève de l’enseignement spécialisé une certification attestant des compétences acquises et valorisant son parcours éducatif.
  • Booster l’Europe des talents en élargissant les programmes de formation et d’éducation à plus de jeunes en renforçant Erasmus+, en l’élargissant aux élèves de secondaire spécialisé, et en mettant en place un fonds de compensation européen à la mobilité étudiante.

 

6.2. Une offre élargie d’activités parascolaires

Après l’école ou le centre de jour, de nombreux enfants pratiquent une activité parascolaire sportive, créative, musicale, scientifique, etc. Pour les enfants en situation de handicap, cette offre manque cruellement. Pourtant, ces activités peuvent être porteuses d’épanouissement et permettre l’acquisition de nouveaux savoirs et compétences. De plus, pour les familles, des activités parascolaires de qualité sont susceptibles de faciliter une conciliation vie professionnelle/vie privée souvent mise à mal ou de leur accorder un peu de répit.

Nous voulons :

  • Développer une offre de loisirs variée aussi bien en inclusion qu’en spécialisé.
  • Veiller à l’accessibilité de ces loisirs tant sur les plans physique que financier.
  • Subsidier les plaines de jeux inclusives et intérieures.
6.3. Une attention accrue aux formations et études supérieures

Le droit à des aménagements raisonnables dans tous les types d’enseignements est garanti par la loi (Nations Unies et notre législation anti-dis- criminations) et ne devrait donc pas s’arrêter aux portes de l’enseignement obligatoire. En Fédération Wallonie-Bruxelles, le décret relatif à l’enseignement supérieur inclusif du 9 avril 2014 prévoit l’accès au statut PEPS (Projet pour Étudiants à Profils Spécifiques) qui donne accès à des aménagements raisonnables d’ordre pédagogique, culturel, matériel ou social.

Nous voulons :

  • Proposer des ponts entre l’enseignement spécialisé et le monde de l’entreprise notamment via de l’alternance avec les entreprises qui sont en mesure de les accueillir ou avec les entreprises de travail adapté.
  • Moderniser les installations et les abords des campus afin de les rendre vraiment accessibles aux personnes à mobilité réduite.
  • Doter l’enseignement supérieur de moyens humains et financiers afin de sensibiliser le personnel au handicap, d’accompagner au mieux les étudiants en situation de handicap lors de leur parcours et de systématiser la mise en place d’aménagements raisonnables permettant ainsi une réelle inclusion.
  • Inciter le Fonds de la recherche scientifique (FNRS) à prévoir un financement spécifique pour l’inclusion des chercheurs en situation de handicap.

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