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Election 2024, programme du PTB : Emploi

Favoriser l’accès à l’emploi dans le circuit régulier

  • Nous favorisons l’emploi dans le circuit classique comme première possibilité pour les personnes porteuses d’un handicap.
  • Nous garantissons des conditions de travail dignes et adaptées aux besoins spécifiques dans les entreprises de travail adapté (ETA). Nous alignons les conditions salariales sur celles du circuit classique de l’emploi.
  • Nous imposons un quota de 5 % de personnes porteuses d'un handicap pour les entreprises de plus de 20 travailleurs ou fonctionnaires, et sanctionnons son non-respect. 
  • Nous nous assurons que les employeurs du public et du privé mettent en place des conditions de travail adaptées aux besoins spécifiques des personnes avec un handicap. 

Seuls 23 % des personnes porteuses d’un handicap ont un emploi en Wallonie, dénonce le Conseil supérieur national des personnes handicapées (CSNPH). L’organisme dénonce le manque d’aménagements raisonnables sur les lieux de travail et une mise en pratique quasi inexistante de la loi antidiscrimination en ce qui concerne les personnes en situation de handicap notamment par rapport aux contrôles et aux sanctions.

Selon l’article 27 de la Convention des Nations unies, les personnes handicapées ont droit à l’emploi sur une base d’égalité avec les autres. Ce qui inclut le droit à la possibilité d’assurer sa subsistance par un emploi librement choisi ou accepté sur le marché du travail et dans un environnement de travail ouvert et inclusif accessible aux personnes porteuses d’un handicap. Quand on est en situation de handicap, trouver un emploi ou suivre une formation professionnelle est beaucoup plus difficile. À peine un quart des personnes porteuses d’un handicap travaillent, contre près de trois quarts des personnes valides. L’emploi dans un lieu de travail protégé ou social est possible à condition que la participation à l’économie régulière soit la première possibilité et que les conditions salariales dans les lieux de travail protégés, comme les entreprises de travail adapté (ETA), soient équivalentes à celles du circuit classique de travail. Au sein de ces entreprises, nous veillerons en outre à ce que les cadences et conditions de travail restent adaptées aux besoins des travailleurs en fonction de leur handicap. Le secteur des ETA vit de 40% de subsides et de 60% de bénéfices. Ces bénéfices sont utilisés pour améliorer les conditions des travailleurs. En l’état, ces conditions dépendent donc surtout des bénéfices de l’entreprise, les ETA fonctionnant avec des subsides à enveloppe fermée depuis des années. Il est aussi indispensable d’étendre l’accompagnement psycho-social après la bascule d’un travailleur d’une ETA vers le circuit classique du travail pour éviter les décrochages.

Depuis un certain temps déjà, les autorités publiques wallonnes se sont fixé comme objectif que 2,5 % de leurs emplois soient occupés par des personnes handicapées. C’est trop peu. Nous augmenterons le quota à 5 % en Wallonie et nous appliquerons des sanctions aux administrations ne respectant pas les quotas imposés. Nous libérerons les moyens financiers afin de pouvoir adapter le lieu de travail pour leur permettre de travailler et imposerons aux entreprises de faire de même sur leurs propres moyens. Nous créerons un fonds pour aider les PME à adapter leurs lieux de travail. Nous ferons également respecter l’obligation d’aménagements raisonnables aux opérateurs de formation, organismes de mise à l’emploi et agences d’intérim.


#élections2024 #PTB #emploi