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Election 2024, programme du MR : Egalité

Axe 5 : Faire société

5.4.     Une lutte efficace contre toutes les discriminations

 
L’ouverture aux autres et le respect des différences sont des valeurs libérales par excellence. Nous considérons l’égalité des chances comme un fondement du libéralisme. Sans elle, il n’y a pas de démocratie, ni de liberté réelle. Notre société permet à chacun de prendre son avenir en mains et de contribuer à son fonctionnement. Cela n’est pourtant vrai que si, avant toute autre chose, nous nous débarrassons de nos préjugés, sur nous-mêmes et sur les autres.
 
Dans notre société, il n’y a pas de place pour le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme, le rejet des musulmans, l’agressivité contre les Occidentaux, les discriminations fondées sur la couleur de peau, l’infériorité de la femme, la violence à l’égard des personnes LGBTQI+, les crimes d’honneur, les mutilations génitales, les mariages forcés ou arrangés, etc.
 
L’enjeu de la lutte contre les discriminations est un projet transversal, qui débute dès l’école, lieu d’ouverture au monde par excellence. Pour le MR, l’école doit être le lieu d’apprentissage de la citoyenneté. Un lieu sécurisé dans lequel il est possible d’aborder tous les sujets avec la distance requise, sans se laisser influencer par le dogme religieux ni par une quelconque forme de dogmatisme. C’est à cette condition que l’école pourra rester le lieu où se développe l’esprit critique des adultes de demain.
 
La lutte contre les discriminations est également cruciale pour garantir l’accès à l’emploi. Les femmes, les personnes d’origine étrangère et les minorités font encore régulièrement face à des préjugés. Nous devons mettre en place des outils pour lutter contre les discriminations, garantir l’égalité des chances et favoriser l’émancipation individuelle. Cela implique l’instauration de contrôles et des sanctions plus strictes pour les entreprises pratiquant la discrimination à l’embauche, et la mise en œuvre d’outils permettant le développement d’une véritable mixité sociale (en opposition à la ghettoïsation de certains quartiers), en commençant par l’école.
 
Le pogrom du 7 octobre 2023 et le conflit entre Israël et le Hamas a entraîné une explosion des actes et paroles antisémites : croix gammées dans l’espace public, profanation de cimetières, menaces, appels à la haine lors de manifestations publiques… L’importation de ce conflit sur notre territoire ainsi que la montée des populismes et des extrémismes, de gauche comme de droite, est préoccupante et nous invite à la vigilance. Quelques mois avant l’éclatement de ce conflit, la participation du rappeur français Médine à un congrès politique d’Europe-Ecologie-Les Verts en France et à un festival musical à Namur organisé par Solidaris causait une vive polémique. Sa participation à l’événement namurois a finalement été annulée, par peur de la polémique plutôt qu’en raison du tweet antisémite qu’il avait publié. La lutte contre l’antisémitisme, les propos et les comportements antisémites doit rester une priorité.
 
Parmi d’autres mesures qui concernent les personnes LGBTQI+, mais pas seulement, et qui sont développées dans le chapitre « Santé » de ce programme, nous voulons également mettre fin aux dernières discriminations encore existantes en matière de santé. Jusqu’à il y a peu, il était interdit aux hommes ayant des relations avec des hommes de donner du sang. Cette interdiction était justifiée par le fait de limiter la propagation du VIH et de réduire le risque de contamination par transfusion sanguine. En 2017, sous la pression des libéraux, ces hommes ont été autorisés à donner du sang à condition qu’ils s’abstiennent d’avoir des relations sexuelles pendant douze mois. Depuis 2023, ce délai est ramené à quatre mois. Mais une discrimination subsiste puisque ce délai ne s’applique qu’aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Il ne peut par ailleurs pas être étayé sur le plan scientifique. Pour le MR, il faut mettre un terme à cette discrimination en se concentrant sur les comportements à risques plutôt que sur des groupes à risques, ces derniers étant stigmatisés. Par ailleurs, l’examen et le suivi de l’impact du report du don chez les catégories à risque spécifiques nécessitent également de prendre des mesures pour améliorer la fiabilité des données.
 
Notre engagement en faveur des minorités se manifeste également à travers notre volonté de lutter contre toutes les violences faites aux femmes ou aux personnes LGBTQI+. Une attention particulière doit être accordée à l’accueil des victimes au sein de structures spécialisées ainsi qu’à la formation des intervenants.
 
Enfin, le monde sportif doit être le reflet de la société et jouer un rôle exemplaire dans la lutte contre les discriminations. Il n’y a pas de place dans le sport pour le sexisme, le racisme, l’antisémitisme ou les LGBTQI+-phobies, ni dans les vestiaires, ni sur les terrains, ni dans les gradins. Nous proposons de prévoir un référent « fair-play » dans chaque club sportif et de lier la labellisation d’un club aux mesures en matière de prévention et de sanction de la violence dans et autour des terrains.
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