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Election 2024, programme DéFI : Santé

Garantir l’accès aux soins de santé pour tous

Axe 4 : Rendre le contrat social plus juste

Faire de la santé publique la priorité fédérale

 
La santé était déjà la première préoccupation des Belges avant la pandémie, et le covid-19 n’a fait qu’exacerber la tendance : la santé est ce qui nous touche le plus. La nôtre, celle de nos enfants, celle de nos parents, celle de nos proches. Ce lieu de l’in- time, de la fragilité de chacun est aussi un sujet politique majeur.
 
La crise du covid a montré le pire et le meilleur : le meilleur parce que notre système de soins, nos hôpitaux, nos infirmières et infirmiers, nos médecins ont tenu globale- ment le choc de cette épreuve terrible, et ont protégé la société. Le pire, car les désorganisations, les divisions, les pénuries et le sous-financement mis en place par les gouvernements précédents ont montré toute la gravité d’une gestion qui fait de ce secteur essentiel une variable d’ajuste- ment budgétaire.
 
Cette épidémie a bouleversé notre système de santé. Elle a montré certaines li- mites du découpage institutionnel des compétences santé en Belgique, a confirmé la non-intégration de la santé dans les autres politiques publiques.
 
On a ainsi pu mettre en exergue le fait que très peu de place a été accordée à la prévention, dans ce contexte de crise sanitaire. La gestion du matériel de protection a été soumise au principe de rentabilité et confiée au système marchand, comme l’a relevé opportunément le service d’études des Mutualités Chrétiennes. Cette logique, guidée par les flux tendus et à stock zéro, était censée réguler les approvisionnements en matériel de protection, mais s’est révélée fondamentalement inadaptée au contexte de la crise sanitaire.
 
C’est pourquoi DéFI plaide pour la refédéralisation de la compétence de la prévention et un investissement significatif dans cette matière. Si l’on investit massivement pour prévenir la consommation d’alcool, de sucre ou de tabac, c’est un choix politique qui permet de consacrer davantage de moyens au curatif.
 
Une chose est sûre : le secteur doit être mieux respecté, mieux financé et, surtout, mieux concerté. La santé ne doit plus, à l’avenir, être le lieu de divisions partisanes et politiques. La santé, et plus globalement la sécurité d’existence, devraient constituer des socles pour l’ensemble du pays. À quoi cela rime-t-il de compter neuf ministres de la santé ? À quelle logique répond l’idée d’avoir séparé politiques de prévention et de soin ? De quelle inefficacité sommes-nous tributaires lorsque les nécessaires coordinations, comme sur la vaccination, sont assurées par des “task force” administratives ? En dépit de toute logique, l’accord de gouvernement fédéral entend continuer à régionaliser et diviser la politique de soins. contre l’avis des principaux concernés.
 
Pour DéFI, il importe de continuer à se battre, aux côtés des prestataires de soins de santé, pour que leur parole soit entendue et pour que ce secteur, si cher à nos concitoyens, fasse enfin l’objet d’une politique unie et respectueuse. Il s’agit de protéger la santé des querelles de clocher afin de préserver la qualité des soins dont notre pays bénéficie, et qui doit profiter à tous.
 
Garantir l’accès aux soins de santé pour tous
 
DéFI veut un système de soins qui prenne en compte les besoins des patients, tout en étant soutenable financièrement.
 
Cela nécessite une offre médicale suffisante, une meilleure prise en compte des besoins liés au vieillissement de la population et une amélioration de l’accès financier aux soins. Dans le même temps, il faut continuer à responsabiliser les prestataires de soins et leurs patients, et proscrire les soins inutiles, voire nocifs. D’après les rapports de performance du système de santé (INAMI et Centre d’expertise KCE), les contributions personnelles aux soins de san- té sont considérablement plus élevées en Belgique que dans la moyenne européenne, et elles sont en augmentation. Cela pousse de plus en plus de citoyens à reporter des soins, voire à y renoncer.
 
DéFI propose plusieurs solutions pour pallier ce report de soins.
 

Réformer le système de remboursement des soins

 
De plus en plus de citoyens doivent reporter des soins, voire y renoncer : environ 8 % des ménages belges déclarent avoir dû reporter des soins pour raisons financières soins médicaux, chirurgie, soins dentaires, médicaments sur prescription, soins de santé mentale, lunettes ou lentilles de contact.
 
Des mécanismes d’aide existent. Mais, qu’il s’agisse de l’intervention majorée (BIM) ou du maximum à facturer (MàF), les systèmes fédéraux créés pour améliorer l’accessibilité financière sont compliqués et parfois insuffisants.
 
Dans un trop grand nombre de situations, les citoyens doivent demander à obtenir le bénéfice de ces mécanismes, alors que ce sont des droits : ce sont autant de freins à se faire soigner.
 
DéFI propose de réformer le système de remboursement et créer un mécanisme d’intervention majorée plus simple, automatique et lié aux revenus.
 
Dès qu’une personne atteint un plafond de dépenses en soins de santé, elle ne paie plus de ticket modérateur.
 
DéFI propose de diminuer ce plafond de dépenses en commençant par les revenus les plus faibles.
 
Cela signifierait qu’en dessous de 19.000 euros bruts de revenus par an, les personnes ne paient plus de ticket modérateur dès qu’elles atteignent 300 euros de dépenses par an. Ce mécanisme doit s’appliquer à d’autres catégories de revenus (jusqu’à 25.000 euros par exemple) et être renforcé pour les personnes qui souffrent de maladies chroniques.
 
Pour réformer le système de soins de santé, DéFI s’engage à :
  1. améliorer l’accessibilité financière des soins de santé pour tous et, en particulier, pour les personnes précarisées souffrant de maladies chroniques, en leur permettant de ne plus payer de ticket modérateur au-delà de 300 euros par an de dépenses médicales et assimilées par an.
  2. oeuvrer pour une consultation globale de santé gratuite chez le médecin à 25, 45 et 65 ans.

#élections2024 #DéFI #santé