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Ecole et handicap : la grande discrimination

La loi du 11 février sur l'accueil systématique de l'enfant tarde à s'appliquer.

En France, première condamnation de l'Etat pour défaut de scolarisation d'un jeune adolescent autiste. Condamné à payer 36 000 euros mais pas à lui trouver un établissement

Cette décision a surpri l'Association des paralysés de France (APF) puisque la nouvelle loi du 11 février 2005 dit que chaque enfant handicapé doit être inscrit systématiquement dans l'établissement le plus proche de son domicile.

Cette exemple lyonnais a fini devant les tribunaux et est extrême mais il n'est pas le seul. L'APF donne quelques exemples:

- le cas d'une petite fille qui souffre d'incontinence mais elle est capable de se contrôler, avec l'aide d'une assistante de vie scolaire (AVS). Le problème, c'est que l'AVS est absente un jour par semaine, le vendredi. Ce jour-là, la petite fille n'a qu'à se retenir. Jusqu'à ce que sa mère vienne l'aider, en classe, contribuant à la stigmatiser davantage.

- ou ce petit garçon qui souffre d'un handicap moteur. Le jour de la rentrée, on lui apprend que son AVS a démissionné. Il attendra donc qu'on lui en trouve une autre pour rejoindre ses camarades.

Les cas sont multiples et très compliqués et pourtant souvent de la flexibilité de la part du corps enseignant et des directions pourraient faciliter la vie de beaucoup de familles et de leurs enfants.

Selon le ministère de l'Education nationale, 250 personnes handicapées en France resteraient en attente d'une solution mais l'APF pense qu'il n'y a pas de chiffre national.