L'Observatoire de l'emploi et du handicap de l'Agefiph a examiné la situation des personnes déficientes visuelles sur le marché du travail et a constaté que seulement deux personnes atteintes de déficience visuelle sur cinq ont un emploi, un chiffre nettement inférieur à la moyenne de la population handicapée dans son ensemble, et encore plus faible que celui de la population générale en France.

Parmi les principaux obstacles relevés dans l'étude, on trouve les stéréotypes. En effet, 66 % des sondés pensent que leur handicap limite fortement le nombre de postes pouvant être occupés, et 27 % sont concernés qu'ils sont victimes de discrimination en raison de leur déficience visuelle. Ces perceptions négatives ont un impact significatif sur l'insertion professionnelle des personnes déficientes visuelles, car un quart des répondants n'ont pas évoqué leur handicap au sein de leur entreprise, ce qui les prive ainsi de dispositifs de soutien ou d'adaptation de postes existants.

Un autre obstacle important est le manque d'accès et d'adaptation du lieu de travail aux besoins concrets des malvoyants. Les environnements de travail peuvent souvent être peu adaptés aux personnes déficientes visuelles, ce qui limite leurs possibilités d'exercer certaines fonctions. De plus, la fracture numérique demeure un problème important, avec une information en ligne jugée à 50% inaccessible ou présentant des défauts d'accessibilité.

Face à ces défis, l'Agefiph estime que l'innovation et la recherche peuvent jouer un rôle essentiel pour ouvrir davantage le monde du travail aux personnes déficientes visuelles et favoriser leur épanouissement professionnel. Le numérique est identifié comme l'une des clés pour améliorer leur accès à l'emploi. En effet, 88% des déficients visuels se disent connectés via un ordinateur ou un téléphone portable, ce qui démontre l'importance des nouvelles technologies dans leur quotidien et leur autonomie.

Le braille est également une ressource essentielle pour accéder à la culture et à l'emploi, et il peut être utilisé via des ordinateurs dédiés. Par ailleurs, le numérique offre la possibilité de convertir des documents en fichiers audio en synthèse vocale ou en braille électronique, ce qui facilite la communication et l'accès à l'information pour les personnes déficientes visuelles.

Outre les solutions technologiques, l'Agefiph souligne l'importance des solutions humaines et matérielles, comme les prestations d'appui spécifique (PAS) qui pourraient apporter un soutien expert à la personne et à l'employeur dans le cadre de la définition d 'un projet professionnel, de l'intégration en emploi ou en formation. Le Club emploi de l'association apiDV, qui propose des binômes de professionnels voyants/non-voyants, est une autre initiative qui peut faciliter l'insertion professionnelle des personnes déficientes visuelles.

Enfin, il est également possible d'utiliser au prêt de matériels et d'aides techniques permis par l'Agefiph et le Fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (Fiphfp), ce qui peut constituer une aide précieuse pour les personnes déficientes visuelles dans leur parcours professionnel.

En somme, malgré les défis persistants, des solutions innovantes, technologiques, et humaines existantes pour favoriser l'emploi et l'épanouissement professionnel des personnes déficientes visuelles, et il est important de continuer à œuvrer pour créer un environnement professionnel plus inclusif et accessible à à nous.

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