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Les recommandations de Garance pour combattre les violences faites aux femmes en situation de handic

Zoom sur les revendications émises durant une conférence sur les violences faites aux femmes en situation de handicap de l'asbl Garance.

Garance est une association sans but lucratif qui lutte depuis sa création en 2000 contre les violences basées sur le genre de quatre façons : avec des activités, la collaboration avec d'autres associations, la sensibilisation et l'information et la consultance d'expert.e.s.

Le 8 octobre dernier a eu lieu la conférence "Combattre les violences envers les femmes : le rôle des femmes en situation de handicap". Durant celles-ci, les participant.e.s ont fait émerger plusieurs demandes pour lutter plus efficacement contre les violences faites aux femmes et aux filles en situation de handicap.

Voici un résumé des revendications de cette conférence, à lire en entier ici. Chacunes sont illustrées d'un exemple : 

  • Questionner et revoir l'approche générale contre les discriminations, stéréotypes et exclusions
Exemple : promouvoir des images positives des personnes en situation de handicap, sans infantilisation ni victimisation – les personnes en situation de handicap ont des compétences et intelligences particulières qui enrichissent et complètent les manières de voir majoritaires.

  • Autonomiser les femmes en situation de handicap
Exemple : assurer la pleine accessibilité de tous les espaces publics, y compris des réseaux sociaux, afin de permettre aux femmes en situation de handicap d'y faire des rencontres choisies librement, se constituer des réseaux et affiliations divers et de participer pleinement à la vie de la cité.

  • Développer les compétences préventives des femmes en situation de handicap
Exemple : intégrer l'éducation à la prévention primaire et à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) dans tous les curricula et établissements scolaires et dès le plus jeune âge, avec une attention particulière aux notions de consentement, de limites personnelles et de stratégies de prévention et de résistance, et en particulier pour les enfants et jeunes ayant besoin d'une assistance impliquant des contacts physiques.

  • Rendre les espaces privés plus sûrs
Exemple : établir le consentement comme base de toute interaction entre aidant·e et aidé·e et donner les moyens aux aidant·e·s de lâcher prise sur l'organisation du quotidien des femmes et filles en situation de handicap.

  • Prévenir les violences dans le secteur du handicap
Exemple : ouvrir la voie à et reconnaître l'expertise des concernées par l'éducation par les paires, la pair-aidance, le peer counselling et la sensibilisation/formation des professionnel·le·s par des femmes en situation de handicap (peer-to-pro).

  • Augmenter l'accessibilité du secteur « anti-violence »
Exemple : renforcer et financer les transports accessibles et la communication sur les services anti-violence, ainsi que la création d'antennes locales des services anti-violence dans toutes les régions, et particulièrement dans les régions rurales, pour surmonter l'isolement des femmes en situation de handicap.

  • Rendre la police et la justice plus accessible
Exemple : identifier et communiquer sur des personnes référentes (et formées) en matière de handicap et violence dans toutes les zones de police et tous les arrondissements judiciaires.

  • Rendre le mouvement féministe plus inclusif
Exemple : développer une approche intersectionnelle concrète et pratique en travaillant dans d´autres langues que le français et le néerlandais et en collaborant avec les petites associations de femmes issues de l'immigration qui peuvent servir de médiatrices culturelles.