Aller au contenu

La mobilité (Art. 20 UNCRPD)

Avis n°2023/03

  • Ce qui manque :
Le principal point manquant dans les transports publics est l'accent mis sur l'intermodalité et les déplacements entre différentes entités. Il est essentiel d'assurer une continuité dans la chaîne d'accessibilité, en offrant une assistance non seulement dans les trains de la SNCB, mais également lors des changements vers d'autres modes de transport tels que les bus, les trams, les métros, etc. Cela inclut également les transitions entre différents services de transport adaptés et les transports en commun.

Il est important de prêter une attention particulière au transport scolaire interrégional.
En plus du manque actuel d'assistance, il est nécessaire d'informer adéquatement les personnes en situation de handicap afin qu'elles puissent se préparer à une transition en toute sécurité. Il est recommandé de consulter l'avis du European Disability Forum sur le droit à l'assistance dans les transports publics. L'accessibilité financière du transport ne doit pas être négligée.

Il est crucial de se concentrer sur les obstacles tels que les câbles de recharge des voitures électriques et les trottinettes électriques, en réglementant leur emplacement sur les trottoirs pour des raisons de sécurité, notamment pour les personnes malvoyantes.

Des modifications globales du code de la route sont nécessaires pour améliorer l'accessibilité et la sécurité des trottoirs et des passages pour piétons pour les personnes en situation de handicap. Le Conseil Supérieur National des Personnes Handicapées a émis plusieurs recommandations à cet égard, qui ne sont pas encore intégrées dans les plans d'actions fédéraux et stratégies interfédérales en faveur des personnes en situation de handicap.

Il est essentiel de maintenir l'importance des répétiteurs sonores pour les personnes en situation de handicap visuel, même avec les développements technologiques, afin de faciliter leur orientation lorsqu'elles traversent les routes. Les applications peuvent offrir des opportunités, mais le gouvernement doit toujours garantir l'accessibilité des infrastructures de circulation.

  • Priorité :

La priorité doit être mise sur l'amélioration mesurable de l'accessibilité des infrastructures, conformément aux recommandations du Comité des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées (UNCRPD). La capacité de se déplacer de manière autonome est essentielle pour l'autonomie, la liberté et l'accès à l'emploi.

  • Points d’attention :
Il faut tenir compte de la nature universelle de la carte de stationnement pour personnes en situation de handicap et éviter tout système d'enregistrement supplémentaire qui pourrait empêcher son utilisation facile par les touristes.

L'alignement des règles relatives aux voitures scan cars, au stationnement gratuit et aux chiens d'assistance est insuffisant. Il doit y avoir une interopérabilité entre tous ces éléments, et le public doit être clairement informé.

La Commission Interministérielle de Mobilité (CIM) doit prendre en considération les nouvelles mesures de mobilité telles que les zones à faibles émissions (LEZ), les zones à accès limité et le prélèvement kilométrique, en veillant à ce que cela n'ajoute pas de charge supplémentaire aux déplacements des personnes en situation de handicap. Les dérogations pour les personnes en situation de handicap doivent être coordonnées de manière adéquate.

Il est important d'inclure une révision de l'accès aux aides à la mobilité dans le programme de travail, afin de garantir que tout le monde ait le droit d'utiliser les transports publics.