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La triple peine

1,9% des personnes handicapées déclaraient en 2020, dans un rapport de la Drees, qu'elles avaient été victimes de violences sexuelles au cours des deux années précédant l'enquête, contre 0,8% des personnes non handicapées.

Photo en noir et blanc d'une chaise roulante
La "triple peine" subie par les femmes handicapées résulte du fait que "leur situation de vulnérabilité physique, psychologique et économique les expose davatage aux comportements de prédation", explique l'ADAPT dans l'étude.

Les femmes avec un handicap mental, psychique ou cognitif sont encore plus à risque d'être victimes de violences sexistes et sexuelles. Les personnes autistes "ont du mal à décoder l'intention dans les propos des autres et se mettent en danger.

Les violences laissent des traces. Les victimes peuvent développer des troubles du comportement, une dissociation, un état amorphe. Ces symptômes seront mis sur le compte du handicap. Les personnes ne seront donc pas crues.

En plus, en France, pousser la porte d'un commissariat est une épreuve pour celles en situation de handicap. Elles ne sont pas prise aux sérieux, les policiers ne veulent parfois pas les auditionner à cause de leur handicap.

Lors de la journée du 8 mars, le plan quinquennal pour l'égalité entre les femmes et les hommes a été détaillé par la Première ministre Elisabeth Borne. Ce plan proposose une centaine de mesures dont la volonté de "développer un module de formation à destination des aidants et des personnes en situation de handicap sur les VSS et la notion de consentement."

Des démarches sont donc en train d'être mise en place pour sortir d'un déni de la réalité des violences sexuelles envers les femmes handicapées.