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L'éducation (Art. 24 UNCRPD)

Avis n°2023/03

  • Ce qui manque :
La priorité absolue est de promouvoir l'enseignement inclusif. L'inclusion des enfants handicapés dans l'enseignement ordinaire est essentielle pour favoriser leur inclusion à long terme. Il est nécessaire de mettre en place une politique ambitieuse et une feuille de route avec des objectifs concrets et mesurables pour permettre à un plus grand nombre d'élèves de bénéficier d'un enseignement inclusif.
 
Il ne suffit pas d'offrir une formation continue aux enseignants pour rendre l'enseignement régulier inclusif. Il est également crucial de fournir des services de revalidation, de logopédie et d'accompagnement humain au quotidien dans les écoles ordinaires. Il est important d'avoir suffisamment de ressources humaines pour offrir un soutien individualisé aux étudiants handicapés.
 
La boîte à outils pour l'inclusion des enfants peut servir de source d'inspiration, car elle propose des recommandations claires et des exemples de politiques mises en œuvre dans d'autres pays membres de l'Union européenne.
 
Il est nécessaire d'enseigner aux enfants handicapés l'autonomie et de leur donner les moyens de faire leurs propres choix de vie, dans la mesure du possible, afin de répondre à l'article 19 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (UNCRPD). L'éducation de la petite enfance doit également être intégrée aux objectifs d'inclusion.
 
Il faut prendre en compte les familles qui ne vivent pas dans la même communauté que leurs enfants scolarisés, ce qui peut empêcher certains enfants de bénéficier d'un soutien à l'école ou à leur domicile. Une coordination et une coopération accrues sont nécessaires à cet égard.
 
Il est souligné que l'éducation bilingue est considérée comme une forme d'éducation inclusive pour les utilisateurs de la langue des signes.
 
Pour se conformer à l'article 27 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées, il est nécessaire de fournir une éducation et une formation qui mènent à des qualifications pertinentes sur le marché du travail ordinaire.
 
  • Priorité :
L'éducation inclusive doit commencer par un environnement d'apprentissage accessible. La plateforme des conseils consultatifs s'attend à ce que la formation des enseignants comprenne la conception universelle de l'apprentissage (universal design for learning – UDL).
 
  • Points d’attention :
Il est essentiel d'avoir un plan de transformation pour l'inclusion scolaire avec des échéances claires, des indicateurs d'évaluation et des estimations budgétaires. Une coordination est nécessaire pour garantir une interprétation commune de l'inclusion et répondre aux mêmes exigences de base.
 
De nouvelles réglementations sont nécessaires pour créer une salle des professeurs inclusive et une politique des ressources humaines également inclusive. Les réglementations actuelles ne permettent pas suffisamment la réintégration des enseignants, en particulier en ce qui concerne les congés de maladie qui ne permettent pas de personnalisation.
 
Le programme de travail de la Commission Interministérielle de Mobilité (CIM) aborde les formations à la langue des signes, mais il faut également prendre en compte les obstacles auxquels sont confrontés les parents d'enfants sourds, qui ont peu de soutien pour suivre des cours de langue des signes. Il est important de prendre en compte les transitions entre les différentes étapes de la vie (enfance, adolescence, âge adulte, vieillissement).
 
Les services d'orientation pour les élèves, en particulier pour certains groupes (déficience intellectuelle, autisme, polyhandicap, handicaps invisibles...), ne sont pas suffisamment intégrés dans les pôles territoriaux. Il est nécessaire de renforcer la coopération avec la Fédération Wallonie-Bruxelles dans ce domaine.