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Les déficiences motrices

Dans ce livre, les auteurs s'interrogent sur les miracles que peuvent faire les activités physiques adaptées et l'handisport sur l'acceptation de la déficience motrice.

Qui n’a pas été admiratif devant une personne tétraplégique* pratiquant le tennis de table ou une rencontre internationale de volley-ball mettant aux prises des sportifs amputés ? Qui n’a pas été impressionné par les capacités d’adaptation de jeunes skieurs en fauteuil dévalant les pentes enneigées ? Qui, enfin, n’a pas été intrigué par ces enfants en fauteuil roulant appliqués à réaliser des exercices en EPS avec leurs camarades valides ?
Le phénomène social que constitue la pratique d’activités physiques et sportives à des fins compétitives, hygiénistes, ludiques ou encore éducatives concerne au premier chef les personnes déficientes motrices. Plus encore, ces activités représentent un vecteur privilégié d’adaptation au handicap*, de réhabilitation*, de reconstruction identitaire et de participation à la vie de la société.
Sans doute mal connu, le monde de la déficience* motrice est souvent l’objet d’un regard apitoyé ou admiratif de la part des personnes « valides » qui n’en réalisent pas la complexité et l’envisagent trop souvent sur la base de stéréotypes. Or, la prise en charge des personnes déficientes motrices est un processus social complexe, qui implique de nombreux professionnels et différentes institutions.
Le champ des activités physiques adaptées* (APA) concerne principalement trois secteurs :
– le secteur médical où la pratique des APA constitue un aspect essentiel de la prise en charge ;
– le secteur associatif où les sportifs handicapés s’orientent vers les pratiques ludiques ou compétitives au sein des clubs « valides » ou des clubs handisport ;
– le secteur scolaire où la pratique de l’EPS est favorisée par un ensemble de textes législatifs depuis la loi d’orientation en faveur des personnes handicapées du 30 juin 1975.
Il serait réducteur de limiter les déficiences motrices au milieu
médical et aux centres de rééducation fonctionnelle. Ce serait également une erreur d’en minimiser l’importance. Dans une structure de réhabilitation, chaque individu est soumis à une évaluation de ses déficiences et de ses incapacités qui guide les actions à mener. [...]
Source : Introdution du livre "Les déficiences motrices"