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Le musée du Louvre et le GHU psychiatrie nouent un partenariat de médiation culturelle

Ce partenariat, signé le 5 février, vient encadrer et renforcer des collaborations expérimentales qui ont fait leurs preuves impliquant des personnes suivies soit en consultation soit en hospitalisation.

Un premier volet, « L’art en partage », prévoit des interventions en milieu hospitalier de professionnels du service Education, démocratisation et accessibilité du Louvre autour des collections du musée, permettant une première sensibilisation avant des visites guidées in situ, volet « Face aux œuvres », conviant patients et équipes soignantes. 

La convention de partenariat entérine également un dispositif de formations croisées qui se déploient en plusieurs temps. D’une part une sensibilisation aux troubles psychiques, et plus précisément aux impacts cognitifs ou relationnels qu’ils peuvent engendrer, assurée par les hospitaliers du GHU Paris à l’attention des personnels du musée du Louvre. De son côté, le Louvre associera les soignants volontaires à un programme de formation à l’animation et à l’organisation d’un projet artistique et culturel. A l’issue de ces formations, les professionnels seront à-même d’accompagner des groupes de patients de manière autonome à travers les collections du musée. 

C’est la première fois que le Louvre, très investi dans les politiques d’accessibilité, s’engage dans une collaboration hospitalière spécifique bénéficiant aux personnes atteintes de troubles psychiques. Pour le GHU Paris, ce partenariat d’exception avec le plus grand acteur culturel français s’inscrit dans la continuité de la politique déjà mise en œuvre (activités d’art-thérapie et de médiation artistique ; résidences d’artistes éphémères ; musée labellisé Musée de France situé au sein du site Sainte-Anne…). Le Pôle 16ème arrondissement, les unités mères ou parents-bébés du Nord et du Sud, le site d’Avron ont déjà pu profiter de ces rencontres avec le musée national Eugène-Delacroix, rattaché au musée du Louvre. En 2020, s’y ajouteront le centre médico-psychologique Sampaix et le pôle Précarité. 

En créant de nouveaux espaces de stimulation sensorielle, d’expression et de communication à travers la médiation culturelle, en transformant la relation soignant-soigné également, ce partenariat s’inscrit dans la lutte contre la forte stigmatisation et le risque d’isolement et de retrait social qui touchent les individus vivant avec des troubles psychiques. 

Pour aller plus loin : rendez-vous les 26 mars à l’auditorium de l’hôtel de Ville  pour le colloque « Santé mentale & discriminations »