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L’accompagnement à la parentalité pour les personnes en situation de handicap

QUESTION ORALE DE MME ROBERTY À MME MORREALE, MINISTRE DE L’EMPLOI, DE LA FORMATION, DE LA SANTÉ, DE L’ACTION SOCIALE ET DE L’ÉCONOMIE SOCIALE, DE L’ÉGALITÉ DES CHANCES ET DES DROITS DES FEMMES.

M. le Président. – L’ordre du jour appelle la question orale de Mme Roberty à Mme Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale et de l’Économie sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, sur « l’accompagnement à la parentalité pour les personnes en situation de handicap ».

La parole est à Mme Roberty pour poser sa question.

MmeRoberty (PS). – Madame la Ministre, la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées, ratifiée par la Belgique, consacre le droit au mariage, à la famille et à la fonction parentale.

Or, si une réflexion a été initiée ces dernières années, force est de constater qu’aujourd’hui, le parcours est encore compliqué pour les personnes en situation de handicap qui souhaitent fonder une famille. Afin de dresser un état des lieux de la situation et d’avancer sur des propositions pour soutenir les personnes, en situation de handicap et en grande difficulté, qui sont en recherche de parentalité, un groupe de travail a été mis en place. Cette étude devait permettre de relever les besoins en la matière afin de produire des recommandations.

Aujourd’hui, avez-vous eu l’occasion de vous pencher sur ces résultats ? Quels enseignements pouvez- vous en retirer ?

Sur base de ceux-ci, avez-vous déjà identifié certaines priorités ? Avez-vous d’ores et déjà déterminé des mesures concrètes qui permettront d’accompagner les personnes en situation de handicap dans le désir de parentalité.

M. le Président. – La parole est à Mme la Ministre Morreale.

Mme Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale et de l’Économie sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes. – Madame la Députée, en février dernier, je vous ai informée que je venais de recevoir les propositions du groupe de travail wallon intersectoriel, qui a justement travaillé sur cette problématique pendant quatre ans pour réaliser un relevé des besoins et des attentes. Il en ressort une nécessité de travailler dans la transversalité. 

J’évoquais avec Mme Sobry la question de l’intersectionnalité nécessaire dans l’aide à la jeunesse. Dans le secteur du handicap et de la parentalité, cela apparaît aussi nécessaire si l’on veut améliorer une prise en charge adaptée afin de permettre à chacun de vivre selon ses aspirations, en lui offrant le meilleur accompagnement possible et en reconstruisant le puzzle institutionnel des aides.

Faisant suite à cet état des lieux, le groupe de travail wallon a développé l’action « Être parent à la croisée des secteurs ». Du point de vue méthodologique, il s’agit d’une recherche-action visant à développer des solutions innovantes et intersectorielles sur base de situations concrètes.

En pratique, des groupes régionaux réunissent notamment des représentants de mon cabinet et de l’AViQ, des services d’accompagnement ou de logements supervisés agréés par l’AViQ, des services de soins à domicile, des représentants de l’ONE et de l’aide à la jeunesse, des professionnels indépendants œuvrant pour favoriser la parentalité, des représentants de la nouvelle politique en santé mentale pour les jeunes et les adolescents, et cetera. Des candidats en difficulté peuvent demander à être reçus par le groupe régional, qui s’active alors pour apporter une réponse concrète à cette famille.

Enfin, les partenaires de ce groupe ont aussi relevé des besoins en formation des professionnels de terrain. À cet effet, l’AViQ développera prochainement un axe formatif proposé aux professionnels du secteur du handicap afin de mieux les outiller dans l’accompagnement de ces situations.

Voilà pour l’état des lieux de ce qui a été fait depuis que j’ai reçu ces recommandations il y a à peu près trois mois.

M. le Président. – La parole est à Mme Roberty.

Mme Roberty (PS). – Merci, Madame la Ministre, pour les réponses que vous avez formulées. Je vois que vous avez déjà utilisé ces quelques mois à bon escient. Vous savez que c’est un sujet que je suis depuis le début de la législature. Je n’hésiterai pas une seule seconde à revenir prochainement pour de nouvelles questions.