La Fondation VISIO, située près d’Angers, qui lutte contre les maladies cécitantes et développe de nouvelles technologies d’aide et d’assistance à l’autonomie des personnes déficientes visuelles, vient de finaliser la constitution du jury qui attribuera en janvier prochain le Prix « Fondation VISIO pour l’audiodescription » dans le cadre du Festival Premiers Plans (du 25 janvier au 3 février 2019)

 L’originalité de ce jury et ce qui en fait toute sa richesse réside dans le fait qu’il est composé uniquement de personnes déficientes visuelles très intéressées par le 7ème Art et qui ont décidé de s’engager aux côtés de la Fondation VISIO pour que l’audiodescription devienne quelque chose de courant et de normal dès qu’un film est produit. L’audiodescription permet à toutes ces personnes de se joindre aux quelque 209 millions de spectateurs qui ont fréquenté les salles de projection françaises en 2017, en leur permettant de suivre normalement un film. Le procédé d’audiodescription consiste, en effet, à insérer une piste audio supplémentaire à laquelle le spectateur a accès s’il le souhaite, qui décrit les éléments visuels et les scènes. Cette description s’intercale entre les scènes de dialogue. Elle revêt donc une importance majeure pour toutes celles et ceux qui, en dépit de la perte de la vision ou de l’audition, aiment le cinéma. Les derniers chiffres publiés par le CNC sont très encourageants. En 2017, de manière globale 44% des films français ont été audiodécrits contre 4% seulement il y a 4 ans. Un chiffre qui monte à 95% pour des longs métrages français dont le nombre de copies est supérieur à 350 lors de leurs sorties en salle ; 91% pour ceux disposant entre 200 et 350 copies. Toutes catégories confondues, l’année passée, 155 films français sur les 348 sortis ont été audiodécrits.

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