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Personne handicapée ou « Objet de lucre »

Le BAP permettrait d'éviter que la personne reste un objet et la replacerait comme le sujet

La direction du Carrosse à Flemalle a annoncé sa fermeture fin mars. 29 personnes handicapées étaient accueillies dans cette structure. Le nombre a déjà été réduit à 12 en prévision de la fermeture. Suite à cette fermeture qui biensûr met en avant des interrogations quant à l'emploi du personnel, un autre problème est mis à jour: le passage du secteur des personnes handicapées (non marchand) au secteur commercial. De plus en plus, les institutions pour personnes handicapées se privatisent et les personnes handicapées bénéficiaires de ces services deviennent des objets que l'on transfert, accepte, ... selon des lois du marché. Une personne handicapée française rapporte environ 8.000 euros par mois payés par l'assistance sociale française, un Belge seulement 1.100 euros. Pour les sociétés commerciales, c'est une opportunité. On peut d'ailleurs remarquer que les chiffres ne trompent pas: il y a 3.000 personnes handicapées françaises hébergées en Belgique, une personne handicapée sur quatre accueillie en Belgique est française. Un problème? Il serait intéressant d'analyser la situation et de s'assurer que les personnes handicapées belges ont toujours le choix dans les institutions existantes et que les personnes ne pâtissent pas d'un tel système.

De plus, il serait grand temps de penser à des solutions alternatives comme le Budget d'Assistance Personnel qui permet de redonner à la personne handicapée sa place. Être le dirigeant de sa vie et ne pas être un gagne pain pour les autres. Il n'est pas normal que des sociétés s'enrichissent sur le dos des personnes handicapées. Les personnes handicapées sont des citoyens comme les autres et ont le droit de prendre leur vie en main. Au lieu de donner des sommes importantes à des institutions commerciales, pourquoi ne pas permettre aux personnes handicapées de faire leur preuves et de gérer leurs aides et leurs aidants.

Notre société doit se construire sur la base d'une autonomie retrouvée et non plus sur un modèle d'assistanat et de profit.