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La Chaine Canal C, accessible en audio visuelle

La Fédération Francophone des Sourds de Belgique félicite la récente initiative de Canal C pour la mise en place d’une accessibilité audiovisuelle sur la chaîne et appelle toutes les chaînes nationales et locales à renforcer leur accessibilité.

Communiqué de presse

La Fédération Francophone des Sourds de Belgique félicite la récente initiative de Canal C pour la mise en place d’une accessibilité audiovisuelle sur la chaîne et appelle toutes les chaînes nationales et locales à renforcer leur accessibilité.

La traduction en langue des signes du journal télévisé hebdomadaire de Canal C est un pas en avant pour l’accès à l’information des personnes sourdes domiciliées en région namuroise. Cette initiative peut être considérée comme un exemple à suivre pour les autres chaînes locales.

La Fédération rappelle également que le nombre de personnes éprouvant des difficultés à accéder à l’information dans leur vie quotidienne en Belgique francophone a déjà été estimé d’après une enquête de santé par interview réalisée en 2001 sur le territoire belge : les troubles de la fonction auditive (8%) seraient aussi fréquents que les problèmes de mobilité (8%).

Cette enquête a été menée sur un échantillon de 8258 individus en 1997 et de 9857 individus en 2001 qui permet de retirer des indications statistiques concernant les personnes sourdes adultes présentant une déficience auditive au minimum sévère, soit une perte de plus de 70dB. Ce niveau de perte auditive représente le volume sonore d'une rue bruyante. Sans appareillage, ces personnes entendent la voix à forte intensité mais ne comprennent pas les paroles.

Dans l'ensemble, 84 583 personnes sourdes déclaraient être fortement limitées dans leur accès à l'information. Ajoutés à ce chiffre, 18 000 enfants se trouveraient également dans les mêmes conditions, ce qui porterait à plus de 100 000 le nombre de personnes belges gravement limitées par leur surdité. Si l'on considère qu'il ne s'agit là encore que des fortes limitations, cela veut dire que bien davantage, voire le double, de ces personnes sont concernées par un meilleur accès à l'information.

Pour la Communauté française, selon cette même enquête, cette situation concernerait 30 076 personnes adultes et environ 9000 enfants de moins de quinze ans. Vu que toutes ces personnes ne sont pas d'office concernées par la langue des signes, on peut raisonnablement estimer que les personnes usant de la langue des signes avoisine 25 000 parmi lesquels environ 4000 enfants. En effet, si les sourds profonds sont majoritaires parmi les locuteurs de la langue des signes, les malentendants ou les devenus sourds l'utilisent également.

C’est pourquoi, afin de toucher un maximum d’audience télévisuelle et de garantir le droit à l’information pour tous, renforcer l’accessibilité télévisuelle via un sous-titrage systématique et de qualité devrait être un réflexe sur toutes les chaînes nationales et locales.

En outre, l’intégration d’un tel sous-titrage profitera également aux personnes ayant des difficultés à progresser en français, dont les personnes illettrées ainsi qu’aux francophones à progresser en néerlandais lorsqu’il s’agit de doublage sous-titré. Les bénéfices du sous-titrage pour la population belge sont aujourd’hui indéniables.


Communiqué de presse provenant de la fédération des sourds de Belgique