L'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) va collaborer avec une quinzaine d'entreprises souhaitant embaucher des personnes vivant avec une déficience intellectuelle (DI) ou un trouble du spectre de l'autisme (TSA) pour combler leurs besoins en main-d'œuvre. Actuellement, ces personnes sont sous-représentées sur le marché du travail, avec seulement 22% d'entre elles occupant un emploi en 2017. Dans le but d'améliorer cette situation, l'UQTR met en place un nouveau programme de gestion inclusive, en partenariat avec la Chaire autodétermination et handicap (CAH) de l'université.

Le programme vise à sensibiliser les entreprises à l'embauche de personnes ayant des besoins particuliers, tels que la DI ou le TSA, et à rendre leurs environnements de travail plus inclusifs. Des stagiaires en psychoéducation de l'UQTR seront déployés comme intervenants en équité, diversité et inclusion au sein des entreprises participantes. Les stratégies d'inclusion comprennent une meilleure compréhension des besoins spécifiques des personnes avec DI ou TSA, la création de supports visuels détaillés pour les tâches à accomplir, et la désignation d'un employé mentor pour faciliter l'inclusion.

 

Le projet cible initialement des entreprises de 50 employés et plus afin de tester les approches développées. La première entreprise à bénéficier du programme est Meubles South Shore de Sainte-Croix. Le projet est financé à hauteur de 155 689 $ par la Stratégie québécoise de recherche et d'investissement en innovation du gouvernement du Québec, avec un financement total d'environ 200 000 $. L'objectif est de créer une méthode et des pratiques efficaces d'inclusion en emploi pour ensuite proposer ce service à un plus large éventail d'entreprises.

 

Ce projet permettra également à l'UQTR de développer une nouvelle expertise en psychoéducation, en formant des professionnels capables de favoriser l'inclusion en emploi pour les personnes avec DI et TSA. Le ministre du Travail et député de Trois-Rivières, Jean Boulet, a salué cette initiative, soulignant qu'elle favorisera l'inclusion durable tout en répondant aux besoins de main-d'œuvre des entreprises, et qu'elle représente une forme d'innovation sociale adaptée au contexte économique.