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Et si la musique n'était pas qu'un son?

Des chercheurs français soutenus par la commune d’Esch-sur-Alzette ont exploré des approches pour améliorer l'inclusion des personnes sourdes lors d'événements musicaux.

Des chercheurs français soutenus par la commune d’Esch-sur-Alzette ont exploré des approches pour améliorer l'inclusion des personnes sourdes lors d'événements musicaux. Lors d'une après-midi d'étude organisée par la commune, divers ateliers ont permis aux participants de découvrir des façons alternatives d'appréhender la musique sans dépendre de l'ouïe. Ils ont notamment expérimenté le "chansigne", une forme artistique combinant langage des signes et gestuelles pour interpréter simultanément paroles et musique. Cette approche, appelée "chansigne", offre une performance à la fois linguistique et chorégraphique, permettant aux personnes sourdes ou malentendantes de profiter des concerts.
 
Une équipe de jeunes chercheurs de l'université de Lille a également développé un gilet innovant qui traduit la musique en vibrations, permettant ainsi de ressentir les effets musicaux à travers le corps. Les premiers résultats de leur étude montrent que ce gilet vibrant privilégie les sons graves et les basses fréquences, ce qui restreint le choix des musiques et des artistes compatibles avec cet outil. Pour mettre en œuvre une véritable accessibilité, les chercheurs soulignent qu'il ne suffit pas d'introduire ces gilets vibrants, mais qu'il est nécessaire de les accompagner d'autres dispositifs tels que des personnes connaissant la langue des signes à l'accueil, une signalétique accessible et des documents de communication en écriture simplifiée.
 
En somme, ces recherches ouvrent des perspectives pour des concerts plus inclusifs en travaillant en collaboration avec les personnes en situation de handicap, en adoptant des approches à long terme et en réalisant des évaluations continues.