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Un interlocuteur politique pour les personnes en situation de handicap ?

Serge Lachat, victime de discriminations, souhaiterait pouvoir avoir un interlocuteur. Le bureau fédéral de l'égalité des personnes handicapées à Berne, ou les parlementaires.

Serge Lachat a subi un grave accident de la route à 4 ans. Tout son côté gauche a été touché. Cela a mené à une sursollicitation de son côté droit. Ce qui est difficile pour lui, ce sont les discriminations. Quand les gens font des efforts, ils se disent qu'il n'est pas si handicapé que cela. Pourtant, l'handicap est quand même là. Pour lui, c'est pénible de devoir tout le temps le rappeler. 

Il est maintenant Vice président de pro cap fribourg et membre du comité au forum handicap fribourg, après avoir réalisé une licence en relations internationales. 

Il a deux casquettes en matière politique: l'étudiant universitaire qui a étudié la problématique et la problématique d'être confronté à un handicap. 

Serge nous explique qu'en Suisse, selon l'office fédéral de la statistique, il y aurait environ 1 million 800 mille personnes en situation de handicap, dont 29% auraient vraiment un handicap grave, lourd. 

"Je me dis toujours, c'est important que tous ces gens là trouvent leur place dans la société, surtout que ce qu'on ne pense pas toujours c'est que les gens qui sont actifs aujourd'hui, en atteignant la retraite ou des très grands âges deviennent souvent confrontés au handicap et justement j'estime que tout ce monde là doit avoir son intégration, le mieux possible"

La CDPH (convention des droits des personnes handicapées) est l'aboutissement de tout un travail de réflexion et de volonté de protéger émanant des instances de l'ONU. Il y a une journée de l'handicap par exemple. Il y a toute une évolution. Pour la Suisse, elle date de 2006, mais il y a faillu un certains nombre de pays qui y adhèrent pour qu'elle rentre en vigueur, et la suisse est entrée en vigueur en mai 2014. 

Selon Serge, afin de mieux intégrer les personnes en situation de handicap dans la politique il y aurait deux possibilités. Une possibilité directe, "par exemple auprès de la structure du bureau fédéral de l'égalité de personnes handicapées à Berne comme organe consultatif. Pas du tout dans l'idée même qu'ils doivent engager du monde, mais que l'on puisse s'exprimer, au moins s'exprimer. Après, qu'elles soient retenues, pas retenues, ça c'est une autre histoire".

"j'ai vraiment l'impression qu'entre leur vision et celle à laquelle nous sommes confrontés, il y a vraiment une marge".

Dans un second temps, la possibilité indirecte serait de pouvoir rencontrer nos parlementaires, ou aussi avec comme interlocuteur le forum handicap fribourg, "que l'on puisse discuter, que l'on aie vraiment une collaboration. Et je me dis toujours, si on arrive à avoir cette collaboration et bien on a une implication politique intéressante".