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Olivier Vincent, un prisonnier paraplégique se plaint de ses conditions d'incarcération

La représentante du gouvernement français, Anne-Françoise Tissier, a plaidé l'irrecevabilité de la requête

Incarcéré depuis son arrestation en 2002 dans diverses maisons d'arrêt (Nanterre, Fresnes, Cergy-Pontoise, Meaux-Chauconin, Villepinte, etc), il est handicapé à 80% et se déplace en fauteuil roulant, depuis un accident de la route en 1989.

Depuis son incarcération, il se plaint de traitement inhumain: confiné dans sa cellule à Fresnes, où les portes sont inadaptées aux fauteuils roulants, il dit avoir été contraint de ramper au sol pendant plusieurs jours après s'être vu allouer un fauteuil roulant vétuste en remplacement du sien en panne. Il avance aussi avoir attendu l'aménagement de sa douche pendant cinq mois à Cergy-Pontoise ou n'avoir pu accéder à des salles de culte, de musculation ou à des bibliothèques.

La représentante du gouvernement français, Anne-Françoise Tissier, a plaidé l'irrecevabilité de la requête, affirmant qu'Olivier Vincent n'avait "pas épuisé les voies de recours dont il disposait" en France, notamment devant les tribunaux administratifs, pour contester ses conditions de détention.

De plus elle a estimé que sa plainte était "non fondée", assurant que l'administration n'avait "eu de cesse de lui trouver un lieu de détention adapté" depuis 2002. Il est vrai que la prison de Fresnes n'est pas la plus accessible mais le choix a été déterminé par le suivi psychologique nécessaire au prisonnier. De plus, après enquête, elle conteste la bonne foi du requérant sur plusieurs points du dossier, affirmant par exemple que le fauteuil roulant de remplacement dont il avait dénoncé la vétusté était "en bon état" lorsqu'il lui avait été confié.