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Maltraitance dans les transports scolaires wallons

La Ligue des Droits de l’Enfant estime qu’on peut parler de maltraitance réelle pour 29 % des enfants concernés et de leurs familles.

Chaque rentrée scolaire, la presse fait état d’un accroissement très important de problèmes réels que vivent la plupart des enfants qui se rendent dans un établissement de l’enseignement spécialisé à l’aide un transport organisé par la Région Wallonne.

Le constat
- une organisation désastreuse des circuits gérés par certains TECs,
- une sécurité inadmissible pour certains enfants (véhicules inadaptés, manque de ceintures,…) ,
- un encadrement inexistant ou insuffisant (la formation des convoyeurs déficiente,...) ,
- les durées beaucoup trop longues de certains parcours (jusqu’à 5 ou 6 heures par jour !!!) ,
- des retards répétés à l’arrivée à l’école ou à domicile,
- des traumatismes physiques (maux de dos, énurésie, fatigue,…), psychiques (crises, déstructuration, dépressions, …) ou moraux, ainsi que des familles en grandes souffrances.

Dans un récent rapport sur le Transport scolaire, La Ligue des Droits de l’Enfant estime qu’on peut parler de maltraitance réelle pour 29 % des enfants concernés et de leurs familles.

D’années en années, les problèmes se multiplient.

Afin d’assurer le bien-être de chaque enfant et de rappeler aux responsables politiques leurs devoirs en matière de protection des plus faibles, nous demandons :

1. De diminuer les temps de parcours et de les limiter à 180 minutes A/R ;
2. De favoriser, pour les enfants ayant les horaires les plus lourds, l’utilisation de véhicules de catégorie 3 (8 places + chauffeurs) ;
3. D’attribuer un véhicule conforme et agréé au handicap de l’enfant ;
4. De renforcer la formation et le nombre de convoyeurs ;
5. D’organiser les parcours en concertation avec la commission communautaire,
les TECs, les directions d’école et les représentants des parents ;
6. Qu’au sein des services « transport scolaire » de chaque TEC soit engagé un professionnel spécialisé en orthopédagogie, ayant une bonne connaissance du handicap et de la maladie ;
7. Que les circuits soient établis par des spécialistes des TECs et non laissé aux transporteurs, et qu’ils soient tracés en fonction de leur rapidité ;
8. D’adopter toutes mesures susceptibles d’améliorer la rapidité et la qualité des transports.

La Ligue des Droits de l'Enfant soutient l'initiative de parents qui diffusent une pétition. Celle-ci est diffusée via toutes les écoles d'enseignement spécialisé mais est également accessible en ligne. Je vous invite à la signer et à la diffuser le plus largement possible. Il n'y a que si nous sommes des dizaines de milliers à la signer que nous pourrons espérer un changement.

Jean-Pierre Coenen
Président
Ligue des Droits de l'Enfant
Rue Louis Delhove, 65
1083 Bruxelles
0477/545.907