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Le PIB français consacré aux personnes handicapées ne fait que régresser

Le constat d'une société qui fait passer les performances avant l'humain

On entend souvent de grands débats sur l'intégration des personnes handicapées, le handicap: un challenge, la différence est une force. Mais les chiffres ne mentent pas et nous montrent une toute autre réalité.

1) Les métiers liés aux soins des personnes handicapées, malades ou fragiles n'ont plus la quote. La preuve en est qu'ils font partie des métiers les moins bien rémunérés. A l'heure actuelle, il est plus intéressant de s'occuper du bien être des ordinateurs que des humains.
2) L'Etat français voit tous les jours des personnes handicapées partir en Belgique pour profiter des infrastructures et des institutions présentes au lieu de mettre en place des services qui permettraient à ces familles de rester dans leur quartier, dans leur pays.
3) Malgré un loi pour la scolarisation de tous les enfants, des millers de jeunes handicapés ne sont pas scolarisés ou le sont dans des écoles qui ne tiennent pas compte du fait qu'un enfant avec un handicap physique a le droit de recevoir un enseignement normal de qualité et pas un enseignement spécialisé.
4) 500 familles de personnes handicapées ont écrit une lettre à Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal» pour les interpeller collectivement sur l'absence de personnes handicapées en politique, dans les médias, au cinéma, dans la vie culturelle. La France souffre d'une peur de la différence, préférant agir «pour» les citoyens handicapés plutôt qu'«avec» eux.
5) Le taux d'inoccupation des travailleurs handicapés est plus élevé que celui des travailleurs dit valides. La discrimination à l'embauche reste une réalité.

Ce constat français peut être reporté en Belgique. La crise des pays développé est là: courir pour réussir et laisser derrière soi ceux qui ne peuvent suivre. Voilà une façon de penser, bien limitée surtout quand on sait qu'on est tous susceptible de devenir un jour une personne handicapée ou avec des difficultés. Une chose est sûre, on sera tous un jour des personnes âgées. Est-ce vraiment la société que l'on veut pour notre retraite. Nous avons encore beaucoup de progrès à faire en la matière.