Ce vendredi 14 octobre 2005, lors du conseil des ministres, le gouvernement fédéral a adopté un avant-projet de loi modifiant les conditions de délivrance de la canne blanche aux malvoyants.

Désormais, grâce au changement de législation, toute personne atteinte d'une incapacité visuelle de 60% au moins ou ayant reçu une prescription d'un ophtalmologue agréé en réadaptation peut introduire une demande d'obtention d'une canne blanche. Un petit pas vers une plus grande autonomie pour les aveugles et malvoyants.

Inventée en 1930 par une jeune Parisienne, Guilly d'Herbemont, la canne blanche permet aux aveugles et malvoyants de repérer les obstacles lors de déplacements en rue et surtout de prévenir les automobiles et piétons de leur handicap. Mais jusqu'à présent, la canne blanche était octroyée selon des critères sévères: une acuité visuelle égale ou inférieure à 1/10 ou un champ visuel inférieur à 20%. Résultats: de trop nombreux malvoyants ne rentraient pas ces conditions alors qu'une canne blanche aurait grandement facilité leurs déplacements. Ceux-ci n'avaient dès lors d'autres solutions que de se munir d'une canne jaune, attribuée sur base de critères moins stricts. Méconnue du grand public, la canne jaune n'était pas assez associée à un handicap visuel et ne facilitait pas la vie des malvoyants qui souhaitent bénéficier d'une autonomie maximale.