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Colloque

Congrès : Pertes, ruptures et abandons

L’être humain est aux prises avec la conscience de sa solitude fondamentale. En même temps, il éprouve la nécessité absolue des liens à l’autre pour vivre, se construire, grandir, évoluer. Si l’attachement tel qu’il est vécu et appris dans la prime enfance marque de son empreinte toute la vie, nous entretenons, à chacun de nos cycles de vie, des liens et des relations significatives avec les autres.

Au cours de l’existence, de nombreux remaniements des liens, des dépendances et des attachements vont se produire, fruits d’une évolution spontanée ou d’accidents de la vie qui les imposent.

Chaque fois qu’une relation significative s’éteint, brutalement ou à petit feu, par choix ou par contrainte, s’éprouve la douleur de la perte et du manque. Face à l’absence, il s’agit de se réorganiser, de négocier le virage, de passer le cap, de donner une autre place à ce qui a été et de continuer à vivre en tissant de nouvelles relations.

Lors de ce congrès, nous voulons aborder ce qui se passe lorsque les relations qui comptent s’arrêtent :

Le sentiment d’abandon : comprendre la blessure initiale de l’enfant et ses conséquences sur les relations futures ;

La perte d’un être cher dans l’enfance (parent, frère, sœur) et à l’âge adulte ;

L’enfant confronté à l’imprévisibilité de ses figures d’attachement : enfant abandonné, suspendu, balloté, en attente ;

La rupture conjugale ;

La perte de l’unité familiale ;

Pertes et ruptures à l’adolescence ;

L’exclusion sociale : la perte du tissu social qui intègre et donne une valeur à la personne ;

La migration : partir, renoncer, recommencer …

Comment accompagner des enfants, des adultes, des familles qui doivent faire le deuil d’une relation significative (suite à un décès, un suicide, une rupture, un abandon, une disparition, un divorce) ?



Cette question est au cœur de nombreuses souffrances que nous rencontrons chez nos patients.

Comment rompre ou supporter cet isolement non désiré ?

Que faire de ce manque parfois impossible à combler ?

Comment revivre après le deuil ? Que garder du lien après la disparition de la relation ?

Quel secours trouver dans la psychothérapie, mais aussi dans l’art, dans l’action sociale ou dans la philosophie pour alléger le poids de ces questions ?

Quand et pourquoi rompre une relation ? Quelle est l’influence du professionnel de la relation d’aide sur le travail de la
« bonne distance » ? Comment cette question est-elle connotée par les représentations personnelles, épistémologiques, culturelles, philosophiques, sociales de l’intervenant ?