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Des nouveaux trains inaccessibles aux personnes à mobilité réduite

L’accès aux nouveaux trains commandés par la SNCB sera difficile pour les personnes à mobilité réduite. Le Centre interfédéral pour l’égalité des chances rappelle que l’accessibilité est un droit pour tous les citoyens et estime inadmissible qu’un marché

Ce n’est pourtant pas faute d’être restés inactifs : le Centre, le Conseil supérieur des personnes handicapées, depuis des années, demandent que les trains soient accessibles, sans assistance et donc en toute autonomie, pour les personnes à mobilité réduite.

Améliorer l’accès aux trains dépend en grande partie de l’achat de nouveau matériel. « Nous pouvons aisément admettre qu’il n’est pas possible d’améliorer l’accessibilité des infrastructures existantes en un tournemain », concède le Centre, « à condition toutefois qu’un plan d’action clair, avec un calendrier à l’appui, soit établi. Ne pas avoir pris suffisamment en compte l’accessibilité des trains lors de cet achat semble tout à fait incompréhensible ».

Convention ONU

Le Centre plaide depuis des années en faveur d’un plan de développement qui permettrait de simplifier la vie des voyageurs se déplaçant en chaise roulante. « Notre pays a ratifié la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, laquelle souligne la nécessaire inclusion des personnes handicapées dans notre société, notamment en supprimant les obstacles sur le marché de l’emploi, les bancs de l’école et dans les services publics. L’achat de la SNCB se fait réellement au mépris des droits des citoyens, d’autant plus qu’elle est tenue en tant que service public à se conformer aux exigences des instruments internationaux.

Chiffres

Après les critères dits « raciaux », le handicap est le second critère pour lequel le Centre a été le plus régulièrement sollicité en 2014 (en moyenne 1 dossier sur 5). Les problèmes d’accessibilité rencontrés par les personnes handicapées dans tous les secteurs, y compris les espaces et services publics, représentent environ un tiers de ces dossiers. Un chiffre qui augmente chaque année. Entre 2013 et 2015, le Centre a traité une cinquantaine de signalements relatifs à des problèmes d’accessibilité des chemins de fer. « Tout le monde gagnerait pourtant à une meilleure accessibilité des services publics », insiste Patrick Charlier, directeur du Centre.


Source : Communiqué du Centre Interfédéral pour l'Egalité des Chances