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Webipairs 8 : Législation

Lors de notre huitième Webipairs, nous avons abordé la question de la législation et du Handicap. Nous avons souhaité nous intéresser à la vision de l’usager (celle de nos participant.e.s) et non pas du technicien (celle de l'avocat.e par exemple).

La séance s’est ouverte par la présentation des participant.e.s. Durant celle-ci, plusieurs participant.e.s nous ont fait part de situations discriminantes qu'iels ont vécu en lien avec la loi, quand iels ne se sont pas sentis protégé.e.s par cette dernière. Par exemple, le refus d'un travail sans justification alors que les compétences demandées étaient présentes. Cela a ouvert le débat sur les obstacles et les discriminations auxquels ces personnes en situation de handicap invisible sont confrontées.

La discussion s’est ensuite organisée selon les sept angles suivants:

  • Présentation d'Autonomia
  • Introduction
  • Tour de table
  • Au niveau de la loi
    • Au niveau international
    • Au niveau européen
    • En Belgique
  • Vos expériences
  • Opérateurs
  • Bibliographies

Les idées capitales ressorties lors de ce webipairs sont les suivantes: 

Tout d'abord, il existe un manque de protection au travail, d'accessibilité aux tribunaux et de moyens disponibles par la justice pour les personnes en situation de handicap. En effet, plusieurs participant.e.s ont témoigné de la réception d'un refus de postuler à un travail à cause de leur handicap, alors que les compétences étaient présentes et bien que cela soit proscrit par la loi. De plus, il est arrivé que des tribunaux ne soient pas accessibles aux PMR alors que celles-ci devaient s'y rendre, ce qui amène un malaise. Par exemple, le côté "majestueux" des tribunaux avec de grandes marches et longs escaliers grandioses excluent les personnes en situation de handicap.

Pourtant, se rendre dans un tribunal fait partie des droits de base de tout individu. Enfin, la législation propose souvent des solutions pour les personnes en situation de handicap mais pas de moyens pour vérifier qu'elles sont appliquées et respectées. Nous nous sommes grandement questionné.e.s sur le suivi de ces lois et les moyens prévus par la justice pour les personnes à handicap.

En outre, nous avons abordé la question du handicap invisible et de sa protection juridique. Dans le cas des transports publics, la personne ayant un handicap invisible est mal-à-l'aise de demander à un usager de lui prêter sa place car elle n'a pas d'"attestation" prouvant sa déficience physique, par exemple. Or, il est inscrit dans la loi que des aménagements raisonnables peuvent être effectués pour les personnes en situation de handicap.

En addition, nous avons échangé sur la discrimination liée à l'accessibilité d'une aide quelconque pour une personne en situation de handicap. En effet, lorsqu'on reçoit le statut de cohabitant.e légal.e, nous n'avons plus droit à une aide familiale ou ménagère. Ce qui pose grandement problème car ce sont des besoins toujours présents. Les participant.e.s du webinaire ont pointé du doigt le côté "passoire" de la loi qui permet souvent une trop grande interprétation du fonctionnaire qui se permet de décider ce qui est le meilleur pour iels. C'est par exemple quand on décide qu'on a pas besoin d'une aide robot pour manger seul quand on veut à la maison mais qu'on ne prévoit pas d'aide humaine non plus Chaque personne à handicap a un quotidien totalement différent de l'autre. Ces dernier.ère.s clament qu'il n'y a qu'iels qui savent le mieux ce qui est le meilleur pour eux et elles.

Nous sommes persuadés que l’intelligence collective nous emmène au-delà de nos limites et de nos perceptions du réel et nous vous remercions pour cet échange riche.