Une reconnaissance essentielle pour un trouble encore stigmatisé

Le TDAH, qui touche environ 5 % des Français, est un trouble neurodéveloppemental caractérisé par des difficultés d’attention, d’hyperactivité et d’impulsivité. Pourtant, de nombreux stéréotypes persistent, souvent nourris par des idées reçues. Certains remettent même en question la réalité de ce trouble, le réduisant à des problématiques éducatives ou émotionnelles. Cette méconnaissance freine une prise en charge efficace pour les jeunes concernés.

Pour répondre à ces enjeux, la HAS a publié le 23 septembre 2024 de nouvelles directives. Ces recommandations visent à clarifier les critères de diagnostic, améliorer l’accompagnement des patients et écarter certaines approches thérapeutiques jugées inadéquates, comme les thérapies psychanalytiques.

Les thérapies psychanalytiques mises en question

Certaines figures publiques, comme la psychologue Caroline Goldman, continuent de minimiser l'importance du TDAH, évoquant des sur-diagnostics. Pourtant, selon la HAS, le recours à des thérapies basées sur la psychanalyse n’est pas recommandé pour ce trouble. L’efficacité de ces approches n’a pas été suffisamment évaluée. En revanche, les thérapies comportementales et cognitives (TCCE) sont privilégiées pour leur capacité à apporter des résultats concrets et mesurables.

Un manque de professionnels spécialisés

Le TDAH souffre également d’un déficit en termes de diagnostic et d’accès aux soins. La HAS souligne que le manque de professionnels formés contribue à des retards dans la prise en charge des jeunes, aggravant leurs difficultés scolaires, familiales et sociales. Un diagnostic précoce et un suivi adapté sont essentiels pour réduire l’impact du TDAH sur le quotidien des personnes touchées.

Un webinaire pour mieux comprendre le TDAH

Pour renforcer les compétences des professionnels de santé et éducatifs, la HAS organise un webinaire intitulé "TDAH : comment diagnostiquer et accompagner ?". Cet événement se tiendra le 5 novembre 2024, de 19h30 à 21h. Les inscriptions sont ouvertes pour les médecins, psychologues, orthophonistes et autres acteurs impliqués dans l’accompagnement des jeunes concernés.

La publication des nouvelles recommandations de la HAS marque une étape importante pour une meilleure reconnaissance du TDAH et une prise en charge plus efficace. En écartant les approches inefficaces et en renforçant la formation des professionnels, la France peut avancer vers une société plus inclusive pour les jeunes touchés par ce trouble.

#Santé #TDAH #Formation #PriseEnCharge #Inclusion #Accessibilité #France #DéficienceCognitive