Un trajet quotidien éprouvant

Yohan Idmont, 40 ans, parcourt environ 700 mètres chaque jour pour rejoindre son travail à Bordeaux depuis la gare de Cenon, en fauteuil roulant. Ce trajet, pourtant court, est jonché d'obstacles : trottinettes abandonnées, voitures mal garées, poubelles et végétation envahissante. Malgré ses tentatives répétées pour alerter la ville de Cenon, aucune amélioration notable n'a été apportée.

Les obstacles de la mobilité réduite

L'histoire de Yohan n'est malheureusement pas unique parmi les personnes à mobilité réduite. Ancien stratifieur composite, devenu agent administratif, il doit faire face à des trajets difficiles en raison de son handicap. Récemment, une panne d'ascenseur à la gare de Cenon l'a mis en retard, nécessitant l'intervention des pompiers pour le descendre sur la rue. Ces situations rendent chaque trajet "complexe et accidentogène", selon Yohan.

Stratégies de contournement et risques quotidiens

Chaque obstacle a forcé Yohan à développer des stratégies de contournement. Par exemple, sous le pont ferroviaire étroit qui sépare Cenon de Bordeaux, il doit souvent quitter le trottoir pour se mêler à la circulation. "J'attends que le feu passe au rouge pour les voitures dans mon sens pour m'engager sur la chaussée", explique-t-il, pour éviter les bus qu'il rencontre fréquemment.

Appels à l'aide infructueux et envisagement de poursuites

Yohan a tenté de collaborer avec les autorités locales pour trouver des solutions aux points problématiques de son trajet. "On m'a dit 'oui oui, on essaie de faire au mieux', mais depuis deux ans, rien n'a été fait", déplore-t-il. En raison des dangers quotidiens auxquels il est confronté, il envisage des poursuites judiciaires pour pousser les autorités à agir. "Tous les matins, je crains pour ma santé, pour mon intégrité physique déjà entamée par mon handicap et pour ma vie", conclut-il.

Réponses des autorités

La mairie de Cenon affirme qu'une étude est en cours avec Bordeaux Métropole pour améliorer les mobilités autour du rond-point de la Souricière, près du pont ferroviaire. La commission d'accessibilité de la commune se réunit régulièrement, et la police municipale s'engage à surveiller le trajet de Yohan pour garantir son accessibilité.
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