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Combattre pour la dignité : L’accès aux aides humaines

Une lutte acharnée pour obtenir une assistance adéquate met en lumière les défis auxquels sont confrontées les personnes en situation de handicap et leurs proches en France.

Un parcours de détermination

Nazha, tétraplégique depuis un accident en 2016, a vu ses heures d’aide humaine augmenter de deux à 25 heures grâce aux efforts infatigables de sa fille Hakima. Initialement, la MDPH du Gard avait accordé un minimum de deux heures d’aide quotidienne, insuffisantes pour une personne totalement dépendante. "Elle est devenue tétraplégique suite à une mauvaise chute le 12 avril 2016", raconte Hakima, qui a pris en charge toutes les démarches administratives pour sa mère.

Défendre les droits des personnes en situation de handicap

Hakima a dû apprendre à naviguer dans le système complexe des droits des personnes en situation de handicap. Après avoir compris que les deux heures initiales étaient inacceptables, elle a déposé plusieurs nouvelles demandes, chaque fois réussissant à augmenter le nombre d’heures accordées. "Les heures d’aide humaine, c’est une question de droits, mais aussi de dignité", souligne-t-elle. Cette persévérance a permis à Nazha de bénéficier d’un soutien constant et à Hakima de recevoir une reconnaissance en tant qu’aidante salariée.

Défis légaux et administratifs

Le chemin n’a pas été sans embûches. En mai 2021, la MDPH a réduit l’aide humaine d’une heure par jour sans consulter la CDAPH et a suspendu les paiements pendant deux mois. "De plus, les paiements ont été suspendus pendant deux mois sans raison valable", précise Hakima. Elle critique également le non-respect des procédures légales par la MDPH lors des révisions des heures d’aide, soulignant l’absence de proposition de plan personnalisé de compensation et le fait que sa mère n’a jamais été entendue par la CDAPH.

La justice en soutien

Face à ces irrégularités, Nazha a porté son cas devant le tribunal judiciaire de Nîmes, qui lui a octroyé 25 heures d’aide par jour jusqu’en 2030 et a condamné la MDPH et le Conseil départemental à verser 500 € chacun en dommages et intérêts pour les irrégularités commises.

Un mouvement collectif pour la justice

Pour dénoncer les pratiques illégales de la MDPH du Gard, Hakima et sa mère ont rejoint un collectif d’allocataires de la PCH et de proches. "De nombreuses personnes sont victimes des agissements illégaux des agents de la MDPH et du Conseil Départemental du Gard", affirme Hakima. Le collectif lutte contre les injustices et la désinformation, réclamant le respect des droits des personnes en situation de handicap.

Ces récits soulignent l'importance de la persévérance et de la défense des droits pour les personnes en situation de handicap, rappelant que la dignité et l’autonomie sont des droits fondamentaux à défendre pour tous.

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